

Deux extra-terrestres débarquent sur Terre à la recherche de leur collègue Kara et multiplient les expériences grivoises pour la retrouver…
FEMALIEN 2
1998 – USA
Réalisé par Cybil Richards
Avec Bethany Lorraine, Josh Edwards, Damien Wells, Amy Lindsay, Summer Knight, Steven Albrecht, Robbye Bentley, Steve Curtis, Samantha Flat, Venesa Talor
THEMA EXTRA-TERRESTRES I SAGA FEMALIEN I CHARLES BAND
Femalien ne plaçait pas ses ambitions très haut : alimenter les bacs des vidéoclubs en proposant au public peu regardant des séquences érotiques soft s’enchaînant au fil d’une intrigue de science-fiction filiforme. L’affaire s’avéra rentable, générant suffisamment de bénéfices pour motiver la mise en chantier d’une suite. Les producteurs Pat Siciliano et Charles Band relancent donc la machine en s’octroyant même un budget, un planning de tournage et un nombre d’acteurs revus à la hausse. Si Venesa Talor, héroïne du Femalien, original, accepte de rejoindre l’aventure, c’est uniquement sous forme d’une petite apparition finale, en restant cette fois-ci habillée. Les autres séquences la mettant en scène sont donc des flash-backs issus du premier film. Le rôle féminin principal échoit à Bethany Lorraine, qui accepte la suggestion de son agent de s’aventurer sur le terrain érotique, après des années de mannequinat ainsi qu’un téléfilm avec David Schwimmer. L’expérience lui laissera un souvenir mitigé (pas tant à cause de la nudité que des scènes de sexe), au point de marquer un point final à sa carrière d’actrice. La comédienne Jacqueline Lovell, présente dans le premier Femalien et grande habituée des productions Charles Band, aurait dû elle aussi figurer dans cette suite, mais elle préfère finalement décliner pour accepter d’autres propositions aux budgets plus importants.


Quand le film commence, nous assistons à une crise de couple entre Lester (Damien Wells) et Terry (Amy Lindsey), qui ne s’entendent bien qu’au lit. Elle le trouve immature parce qu’obsédé par les Ovnis, alors qu’elle gagne sa vie sérieusement comme photographe de presse. Mais soudain, les appareils de Lester lui signalent l’arrivée de visiteurs d’une autre planète. C’est à contrecœur, et totalement incrédule, que Terry accepte de le suivre dans sa quête. Or un couple d’extra-terrestres vient bien d’arriver sur Terre. Blonds et naïfs, il s’agit des collecteurs 4899 (Bethany Lorraine) et 5032 (Josh Edwards), qui finissent par répondre aux noms de Xeda et Trion. Leur mission : retrouver leur camarade disparue, Kara (Venesa Talor). Ils découvrent dans un premier temps que les humains se sentent obligés de recouvrir leurs corps de vêtements. « Sans doute pour éviter de penser au sexe tout le temps et de ne plus être productifs », finissent-ils par supposer. En communiquant avec Dak, un cristal qui parle, nos collecteurs apprennent que Kara s’est vivement intéressée au comportement sexuel des humains. Pendant qu’ils suivent sa trace d’un lieu à l’autre, Lester et Terry, ainsi qu’un mystérieux homme en noir, les pourchassent.
L’odyssée de l’extase
Dans Femalien 2, tout le monde couche avec tout le monde : Lester avec Terry, la serveuse d’un café avec son petit-ami, un couple dans le salon de massage, Xeda et un inconnu dans un lagon virtuel, deux catcheuses dans un ring, et bien sûr nos deux extra-terrestres… avec en prime plusieurs séances de strip-tease pour faire bonne mesure. Si toutes ces grivoiseries s’intercalent à un rythme régulier dans le métrage, elles tentent de le faire de manière un peu moins artificielle que dans le premier film, vaguement justifiées par le fil ténu de cette intrigue certes très répétitive mais raisonnablement distrayante. Entre deux parties de jambes en l’air, les acteurs jouent les scènes de comédie du mieux qu’ils peuvent (ce que démontre le sympathique bêtisier qui alimente le générique de fin), Femalien 2 ayant le bon goût d’injecter un peu d’humour dans son scénario squelettique. Les amateurs du « Charles Band Cinematic Universe » apprécieront au passage le crossover avec Virtual Encounters dans la séquence où nos extra-terrestres se retrouvent dans un centre spécialisé dans la réalité virtuelle et s’immergent dans des scènes torrides artificielles. Deux décennies plus tard, Band ravivera cette petite franchise avec Femalien : Cosmic Crush.
© Gilles Penso
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