L’érotisme omniprésent du film participe comme la science-fiction au délire général, orgies gigantesques à l’appui, l’héroïne passant le plus clair de son temps entièrement déshabillée. Notons aussi l’intervention des robots boîte de conserve au pénis en forme de vrille, de Pédalo, sorte de Robin des bois efféminé venant en aide aux héros, et des Amazones, dirigées par une pirate à l’œil bandé et à la jambe de métal. Au beau milieu du film, un interlude interrompt l’action alors que Flesh et ses amis sont en fort mauvaise posture, comme à la fin des épisodes des bons vieux serials. « Au départ, je ne voulais pas que mon nom apparaisse au générique, parce que je croyais que c’était un film porno pur et dur », raconte Danforth. « Finalement, il fut beaucoup plus inoffensif que prévu » (2). Au cours de ses premières semaines d’exploitation en juillet 74, Flesh Gordon se comporta plutôt bien au box-office, puis se tailla une réputation de film culte qui lui réserva plus tard un beau succès en vidéo.
(1) et (2) Propos recueillis par votre serviteur en avril 1998.
© Gilles Penso