La catastrophe qui s’ensuit est visualisée par des effets simples mais dynamiques et raisonnablement efficaces : maquettes convaincantes, kilos de neige projetés sur les comédiens, coulées blanches incrustées dans les prises de vues… Supervisées par Lewis Teague (futur réalisateur de L’Incroyable alligator et Cujo), ces séquences relancent quelque peu l’intérêt. Les bâtiments sont soufflés, les cuisines d’un hôtel explosent, les gens se piétinent, bref le désastre prend l’ampleur nécessaire malgré la petitesse manifeste du budget. La dernière demi-heure du film se concentre sur la recherche des survivants sous la neige et la libération de ceux qui sont coincés dans un hôtel dévasté, notamment la propre mère de Shelby. Les sauvetages sont plus ou moins spectaculaires (certains rescapés sont accrochés au câble d’un télésiège, une ambulance tombe dans un ravin et explose), mais ne sont pas d’un fol intérêt dramatique. Avalanche s’achemine donc tranquillement vers un épilogue fastidieux affublé de dialogues d’une rare platitude. L’année suivante, plusieurs extraits du film seront réutilisés pour Meteor de Ronald Neame.
© Gilles Penso