Nous serons éternellement reconnaissants à Blake Edwards pour nous avoir gratifié d’inestimables éclats de rire avec des morceaux de choix comme La Party ou La Panthère rose. Il était alors au faîte de son talent, au beau milieu des chatoyantes sixties. S’il a depuis persévéré coûte que coûte dans le domaine de la comédie, l’impact de ses œuvres s’est quelque peu émoussé avec les ans. D’où des films aux concepts souvent extraordinaires s’essoufflant en cours de route faute d’un développement suffisamment rigoureux, tels que Victor Victoria, Boires et déboires ou L’Amour est une grande aventure. Réalisé au tout début des années 90, Dans la peau d’une blonde s’inscrit dans cette lignée, bénéficiant d’un point de départ extrêmement prometteur. Héros du fameux Class 1984, Perry King interprète Steve Brooks, un impénitent séducteur doublé d’un odieux macho. Un soir, il part tout guilleret participer à une fête organisée par trois de ses anciennes conquêtes, Margo (JoBeth Williams, agressée par des fantômes dans Poltergeist), Liz (Lysette Anthony, la princesse de Krull) et Felicia (Victoria Mahoney, reine Antinéa dans L’Atlantide de 1992).