« Par l’auteur de Minority Report » clame fièrement l’affiche de Next. L’auteur en question est le romancier Philip K. Dick, dont le nom fait recette à Hollywood depuis Blade Runner. C’est sur la nouvelle « L’homme doré », publiée en 1954, que le scénariste Gary Goldman jette son dévolu. Évacuant l’aspect futuriste du texte initial, il replace l’histoire dans un contexte contemporain, muant du même coup le récit de science-fiction en thriller paranormal. Ce n’est pas une mauvaise idée en soi, mais le traitement final laisse franchement à désirer. Car si l’idée de départ reste très forte, les rebondissements du scénario frisent bien souvent le grotesque le plus outrancier. Nicolas Cage, qui choisit décidément ses rôles selon des critères qui nous échappent, incarne ici Cris Johnson, un homme doué d’une capacité unique au monde : il peut visualiser son propre futur deux minutes à l’avance et changer à loisir le cours des événements.