C’est la pièce « Birthdays », créée en 1934 par le dramaturge hongrois Laszlo Bus-Fekete, qui sert d’inspiration au scénario du Ciel peut attendre, écrit avec beaucoup de finesse par Samson Raphaelson. Après une vie de mauvaise conduite, Henry Van Cleve (Don Ameche), un impénitent coureur de jupons, meurt à l’âge de soixante-six ans et imagine en toute logique que Satan lui a gardé une place bien au chaud en Enfer. Mais le diable (Laird Cregar) n’est pas certain de devoir « accueillir » cette âme en peine. « Voudriez-vous être assez aimable pour me citer, par exemple, l’un des crimes exceptionnels que vous avez commis ? » lui demande fort poliment « Son Excellence ». Mais Van Cleve est bien en peine de trouver une réponse satisfaisante. « J’ai bien peur de n’en avoir commis aucun », répond-il donc. « Mais je peux affirmer sans me tromper que ma vie entière est une infraction ininterrompue. » Pour être sûr de son choix, Satan lui demande donc de raconter sa vie amoureuse, depuis le dévergondage de sa professeure d’anglais alors qu’il n’avait que quinze ans jusqu’aux diverses beautés qui tombèrent dans ses bras sur ses vieux jours en passant par la fiancée de son cousin qu’il séduisit la veille de son mariage…