Au début des années 2000, Luc Besson interrompt momentanément sa carrière de réalisateur pour fonder Europacorp, une société de production et de distribution ambitieuse appelée à se muer en quelques années en véritable major capable de rivaliser avec des géants tels qu’UGC ou Gaumont. Producteur et souvent scénariste de superproductions marchant sur les traces des grands succès américains (Taxi, Le Transporteur, Danny the Dog), le réalisateur du Grand bleu attend 2005 pour repasser derrière la caméra. Et là, surprise : au lieu de prendre les commandes d’un mastodonte de la trempe du Cinquième élément, il revient au scope noir et blanc de son premier long-métrage, Le Dernier combat, et concocte un scénario concentré sur une poignée de protagonistes. « J’avais besoin de prouver qu’à n’importe quel moment, même entre un Jeanne d’Arc et un Arthur et les Minimoys, j’étais capable de prendre une caméra et de faire du cinéma simplement, avec deux acteurs dans Paris », confie-t-il (1). Angel-A raconte l’histoire d’André, un petit escroc incarné par Jamel Debbouze. Criblé de dettes, menacé de mort, il s’apprête à mettre fin à ses jours. Mais au moment de faire le grand saut du haut d’un des ponts surplombant la Seine, il aperçoit Angela (Rie Rassmussen, substitut apparent de Milla Jovovich), une sculpturale jeune femme qui est sur le point de faire la même chose. Du coup, au lieu de se suicider, il sauve la belle des eaux, et celle-ci s’estime désormais redevable, le suivant partout pour l’aider à régler ses problèmes. Bientôt, André découvre qu’Angela est un ange envoyé par le ciel pour s’occuper de son cas…