L’aspect des créatures, conçues par Tony Gardner, se limite le plus souvent à des dents pointues, un faciès plus ou moins animal et des griffes démesurées. Mais au cours d’une éclipse, le méchant, par le biais d’un morphing, se transforme en loup géant bipède, très semblable aux lycanthropes de Hurlements. Plutôt convaincant dans les plans serrés, ce monstre perd hélas de la crédibilité lorsqu’il est vu dans son entier, un travers que connaissait déjà la bête conçue par Rick Baker pour Le Loup-garou de Londres. Sans transcender le thème ni le genre, Full Eclipse, réalisé par un habitué du fantastique (Waxwork, Hellraiser 3, Warlock 2), lui-même fils d’un vétéran du cinéma de genre (Douglas Hickox, signataire entre autres de Théâtre de sang et Intervention Delta), se laisse regarder sans ennui, et place même la barre assez haut sous ses modestes allures de téléfilm.
© Gilles Penso