L’impact du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson fut tel qu’il déclencha immanquablement maints ersatz aux quatre coins du monde. L’Anneau sacré est l’un des plus audacieux, s’efforçant d’adapter pour le petit écran la célèbre légende de l’Anneau des Nibelungen. Réalisateur pour des séries culte telles que Twin Peaks, Les Contes de la crypte ou Oz, Uli Edel s’est efforcé ici de s’éloigner de la source d’inspiration traditionnelle, autrement dit le célèbre opéra de Wagner, pour puiser directement aux racines des mythologies nordiques et germaniques. Suite à l’assassinat de son père par deux maléfiques rois jumeaux, le prince Siegfried, héritier du trône de Xanten, est recueilli par le forgeron Eywind (Max Von Sydow) alors qu’il n’est qu’un enfant. En grandissant, il se mue en robuste gaillard, à qui le comédien Benno Fürmann prête dès lors ses traits mi brutaux mi angéliques. Ignorant tout de ses origines, il rencontre la belle Valkyrie Brunhilde, reine d’Islande, interprétée par la sculpturale Kristinna Loken, qui fut le redoutable cyborg femelle de Terminator 3.