À partir de là, les choses dégénèrent lentement. John multiplie les maîtresses, des filles disparaissent dans la maison, l’atmosphère devient pesante… Ellen tombe enceinte et accouche bientôt d’Adam, puis d’April qui nait avec un bras atrophié. Celle-ci ne tarde pas à découvrir le corps de Doug, un associé de son père, pendu dans la maison. Face à ce trop-plein d’événements dramatiques, Ellen sollicite contre l’avis de son époux l’aide de Madame Lu (Tsai Chin), une médium asiatique qui détecte que Rose Red est animée d’une vie autonome et influe sur l’esprit d’April, laquelle disparaît à son tour. Malgré le savoir-faire indéniable de Craig Baxley et la multiplication de phénomènes surnaturels et de rebondissements, Le Journal d’Ellen Rimbauer peine à captiver son public, peu aidé par une facture anonyme qui lui donne trop souvent les allures d’un soap opera des années 80/90, la voix off redondante de la narratrice et un épilogue peu crédible expédié en quelques minutes. Ce produit dérivé lui-même inspiré d’un autre produit dérivé n’a donc un intérêt que très relatif.
© Gilles Penso