LES ENFANTS DU DIABLE (1996)

La séquelle d’une adaptation de Stephen King avec une toute jeune Hilary Swank et un démon dégoulinant…

SOMETIMES THEY COME BACK… AGAIN

 

1996 – USA

 

Réalisé par Adam Grossman

 

Avec Michael Gross, Alexis Arquette, Hilary Swank, Bojesse Christopher, Glen Beaudin, Jennifer Elise Cox, Jennifer Aspen

 

THEMA DIABLE ET DÉMONS I SAGA STEPHEN KING

Vengeance diabolique ayant connu un petit succès en vidéo, la compagnie Trimark Pictures rachète les droits de la nouvelle “Cours, Jimmy, cours“ de Stephen King à Dino de Laurentiis pour en produire une pseudo-séquelle. Ce sera Les Enfants du diable (Sometimes They Come Back… Again), dont la mise en scène est confiée à Adam Grossman. Si les personnages de ce téléfilm ne sont plus les mêmes que ceux du précédent – et de la nouvelle originale – le principe reste rigoureusement le même. Un psychiatre quadragénaire, Jon Porter (Michael Gross, acteur récurrent de la série Urgences et de la saga Tremors), est en deuil après la mort improbable de sa mère. La malheureuse s’est en effet coupée la main en lavant un grand couteau de cuisine un soir d’orage, puis s’est brisée le crâne en tombant d’un tabouret après avoir cherché à atteindre une boîte de pansements ! De retour dans sa ville natale avec sa fille Michelle (Hilary Swank, future révélation de Million Dollar Baby), Jon se laisse hanter par des souvenirs d’enfance manifestement influencés par l’univers de King (notamment les réunions d’amis dans une cabane héritée de Stand By Me). De son côté, Michelle sympathise avec deux filles du coin et rencontre Tony Reno (Alexis Arquette), un beau garçon ténébreux drapé de mystère. Or Tony est l’un des trois voyous qui tuèrent trente ans plus tôt Lisa, la sœur de Jon, au cours d’une sorte de rite satanique dans une mine où ils moururent eux-mêmes électrocutés (via des effets visuels un peu grotesques). Inexplicablement, ils sévissent encore et n’ont pas pris une ride.

Si le scénario des Enfants du Diable se contente de reproduire mécaniquement celui de Vengeance diabolique, le spectateur y trouve matière à se divertir grâce à une poignée de séquences d’horreur joyeusement excessives. Au cours d’un cauchemar, Michelle fait ainsi l’amour avec Tony qui se mue en créature diabolique aux mains griffues et à la queue tentaculaire et visqueuse s’enroulant autour de son corps. Plus tard, dans la mine qui fut le lieu du crime originel, un démon gluant et nu surgit d’un magma incandescent pour prendre l’apparence d’un des trois autres voyous.

Meurtres à la tondeuse et aux cartes de tarot

Les meurtres eux-mêmes sont pour le moins outranciers. Michael, le simple d’esprit qui passe la tondeuse dans le jardin, est attaqué par des herbes qui l’entraînent sous terre jusqu’à ce que sa tête, émergeant du sol, soit déchiquetée par la tondeuse, en une sorte de clin d’œil sanglant à la nouvelle “La Pastorale“ dont s’était très librement inspiré Le Cobaye de Brett Leonard. Une autre victime est quant à elle assassinée à coups de cartes de tarot qui lévitent et se plantent dans son corps. Les effets spéciaux de maquillage, signés Bart J. Mixon (le téléfilm Ça) et Earl Ellis (Le Sous-sol de la peur), sont très efficaces, et la musique de Peter Manning Robinson nous gratifie d’un très beau thème principal pour piano et synthétiseur. Mais ce n’est que de la cosmétique. Le film lui-même ne déborde pas d’intérêt et s’achève sur un climax ridicule empruntant quelques éléments de la nouvelle de King non utilisés dans Vengeance diabolique.

 

© Gilles Penso

 

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