VOLCANO HIGH (2001)

Un étudiant turbulent doué de pouvoirs paranormaux intègre une école spécialisée menée par un vénérable professeur…

HWASANGO

 

2001 – CORÉE DU SUD

 

Réalisé par Tae-Gyun Kim

 

Avec Hyuk Jang, Shin Min-a, Su-ro Kim, Sang-woo Kwon, Hyo-jin Kong, Sang-hun Jeong, Hyeong-jong Kim, Shi-ah Chae

 

THEMA POUVOIRS PARANORMAUX

Se laissant volontiers influencer par les gros succès américains et chinois du moment (notamment Matrix, X-Men et Tigre et dragon), le réalisateur coréen Tae-Gyun Kim s’est lancé avec Volcano High dans une aventure mixant comédie étudiante et fantastique paranormal tout en laissant la part belle à de très spectaculaires effets spéciaux. Avouons-le d’emblée : le scénario lui-même n’offre un intérêt que très limité, prétexte manifeste à une mise en scène facétieuse bourrée d’idées visuelles, à une mise en image somptueuse et quasi-monochrome qui semble rendre hommage aux graphismes épurés du manga, et à une succession de séquences de combats vertigineux. Une fois ce constat établi et accepté, le spectacle peut s’apprécier à sa juste valeur.

Capable de contrôler les éléments, notamment l’eau et la foudre, depuis qu’il est tombé dans un aquarium d’anguilles électriques lorsqu’il était enfant, Kim Kyung-Soo a bien du mal à contrôler ses incroyables pouvoirs, dont font les frais la plupart de ses professeurs. Logiquement, il se retrouve renvoyé de tous les lycées où il est inscrit. En dernier recours, cet impertinent adolescent peroxydé intègre la Volcano High School, menée avec bienveillance par un vieux proviseur, Song Hak-Kim, veillant sur un étrange manuscrit. Cupide, son assistant le fait empoisonner pour récupérer le grimoire, censé lui apporter une immense puissance. Entre-temps, Kim découvre que l’ambiance entre élèves n’est pas au beau fixe à Volcano High. En effet, ses camarades y sont divisés en gangs violents s’affrontant régulièrement en déployant toute la latitude des arts martiaux. Le colossal Jang Ryan gagne tous les combats, et s’autoproclame numéro un. Kim pourrait le battre à plate-couture, mais il s’efforce d’éviter d’utiliser ses pouvoirs spéciaux, sous peine d’être à nouveau expulsé de cet ultime lycée…

Les éléments se déchaînent

Le scénario part donc un peu dans tous les sens, oubliant en cours de route des personnages et juxtaposant des péripéties sans rapport entre elles. D’où une certaine confusion du récit, qui s’étire tout de même sur deux bonnes heures, ce qui s’avère plutôt long étant donnée la minceur de l’intrigue. Volcano High se suit pourtant sans ennui, grâce à la nervosité de son rythme et à l’incroyable dynamisme de ses scènes d’action. A ce titre, la séquence finale, au cours de laquelle Kim affronte un acariâtre professeur doué lui aussi de redoutables pouvoirs paranormaux, s’avère extrêmement spectaculaire. Les belligérants défient sans commune mesure toutes les lois de la pesanteur, les éléments se déchaînent, la pluie se mue en projectiles liquides et les boules d’énergie fusent en tous sens. Mais le film ne donne pas systématiquement dans la frénésie, détournant ses effets spéciaux numériques pour composer des séquences joliment surréalistes (Kim qui fige chaque gouttelette d’eau sous sa douche) ou franchement parodiques (le prologue, qui pastiche ouvertement l’une des scènes clés du premier X-Men). Sans transcender le film d’action ni bouleverser la thématique de l’adolescent aux pouvoirs surnaturels (nous sommes à des années-lumière de Carrie ou Furie), Tae Gyun-Kim s’en tire avec les honneurs, composant une œuvre énergétique adoptée par tous les fans de MTV dès son débarquement sur le sol américain.

 

© Gilles Penso

 

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