Après avoir été assassinée dans les années 40 à la fin d’Ilsa, la louve des SS, puis s’être retrouvée enfermée dans les geôles d’un palais arabe au beau milieu des seventies dans Ilsa, gardienne de harem, la blonde tortionnaire est de retour dans Ilsa, tigresse du goulag où elle mène la vie dure aux prisonniers politiques dans la Sibérie de 1953. On le voit, la logique et le sens de la chronologie n’ont pas droit de cité dans cette série bizarre qui s’évertue à mêler érotisme et horreur en un douteux mixage contre-nature. Cette fois-ci, la mise en scène a été reprise par Jean Lafleur, ancien collaborateur de David Cronenberg, et il faut bien avouer que ce troisième épisode, toujours produit par la compagnie canadienne Cinepix, n’y a gagné ni en rythme, ni en inventivité. La première partie du film nous plonge en terrain connu. La maléfique Ilsa dirige désormais un goulag, où la torture punitive est quotidiennement pratiquée. C’est donc reparti pour un festival d’atrocités, cette fois-ci réservées uniquement aux mâles, contrairement aux deux épisodes précédents dans lesquels c’est majoritairement la gent féminine qui passait un mauvais quart d’heure.