The Roost est le premier long métrage de Ti West, un fan de films d’horreur âgé à l’époque d’à peine vingt-cinq ans. La scène d’introduction nous met tout de suite dans le bain : nous sommes dans un show télévisé en noir et blanc, présenté par un Tom Noonan maquillé façon l’oncle Fester de la famille Addams, tandis qu’un clone du docteur Phibes joue de l’orgue dans un décor macabre. C’est la nuit d’Halloween, et le grand film de la soirée s’apprête à commencer. L’image vire alors à la couleur et quatre teenagers, en route pour se rendre au mariage d’un de leurs amis, s’égarent sur une route nationale bien peu éclairée. Alors que la tension monte, une chauve-souris heurte violemment leur pare-brise et les oblige à faire une embardée à proximité d’un tunnel. Immobilisé, le véhicule est laissé à l’abandon par nos compères, contraints de quérir de l’aide au milieu de nulle part. Leurs pas les mènent jusqu’à une vieille ferme qui semble abandonnée, et que les cinéphiles reconnaîtront comme étant l’un des décors clefs de Pas de printemps pour Marnie. Les points communs entre The Roost et l’univers d’Alfred Hitchcock ne s’arrêtent d’ailleurs pas là, car bien souvent l’ombre des Oiseaux plane sur cette œuvre sans prétention mais fort bien troussée, les volatiles étant ici remplacés par d’agressifs chiroptères.