Frère d’Anthony Hickox (Waxwork), et fils de Douglas Hickox (Théâtre de sang), James D.R. Hickox a décidé de suivre la voie familiale en réalisant lui aussi des films de genre, comme Les Démons du maïs 3 sur lequel il fit ses premières armes. Avec Blood Surf, il s’engouffre dans la voie tracée par Lake Placid et Anaconda, et on mentirait en disant qu’il en ressort grandi. Les prémisses même du film sont tellement absurdes qu’il est bien difficile d’essayer d’y croire. Il y est en effet question de deux surfeurs intrépides qui acceptent de chevaucher des vagues infestées de requins mangeurs d’homme pour les besoins d’un documentaire… Si seulement la question du « snuff movie » ou les dérives de la télé-réalité étaient un tant soit peu traitées par le scénario, on comprendrait l’intérêt d’un tel point de départ. Mais l’ambition de Blood Surf ne va pas aussi loin. L’objectif est simple : nous présenter une poignée de protagonistes bardés de clichés pour mieux les jeter en pâture à un monstre affamé. Nous avons donc droit au surfeur beau et romantique, à son copain tout fou et censé nous faire rire, à la belle réalisatrice qui a du cran, au jeune producteur appâté par le gain et sans scrupule, au capitaine bourru et buriné, à sa copine exhibitionniste qui aguiche volontiers le chaland, à la jolie indigène amoureuse et à ses parents superstitieux.