Tardive démarcation de Conan le barbare, cet inénarrable Ator le guerrier, vague séquelle de deux autres Ator réalisés par Joe d’Amato, n’a pas grand-chose pour séduire. Le scénario lui-même est un joyeux fourre-tout, parfois exagérément linéaire, d’autres fois parfaitement confus, comme au moment de son dénouement tout à fait incompréhensible. La scène d’introduction nous familiarise avec un Ator encore enfant, qui joue à la baballe avec son frère jumeau jusqu’à ce que celui-ci ne soit kidnappé sur les ordres de la sinistre sorcière Phedra (Elisabeth Kaza). Celle-ci n’est pas là pour rire, ne reculant devant aucun proverbe funeste pour se faire comprendre : « La vie est une illusion, la mort est réelle », professe-t-elle ainsi solennellement. Dix-huit ans après le drame, Ator (Miles O’Keefe) est devenu un grand gaillard aux traits émaciés, affublé d’une longue tignasse très féminine et d’un costume visiblement hérité du Musclor des Maîtres de l’univers. Défenseur de la veuve et de l’orphelin, Ator sauve la vie d’une jolie princesse dont le trône a été usurpé par un imposteur, et se heurte dès lors aux maléfices de Phedra, flanquée du redoutable guerrier Trogar (Franco Daddi) qui semble invincible.