DINOSAURES (1991)

Trois enfants se retrouvent propulsés dans un monde fantastique où règnent des dinosaures anthropomorphes…

ADVENTURES IN DINOSAUR CITY

 

1991 – USA

 

Réalisé par Brett R. Thompson

 

Avec Omri Katz, Tiffanie Poston, Shawn Hoffman, Marc Martorana, Tony Doyle, R.A. Mihailoff, Mimi Maynard

 

THEMA DINOSAURES I CINÉMA ET TÉLÉVISION

C’est la société de production Smart Egg Pictures, à qui nous devons notamment les cinq premiers films de la saga Freddy Krueger ou encore Critters, Spaced Invaders et Evil Ed, qui est à l’origine de Dinosaures, second long-métrage de Brett R. Thompson conçu comme un téléfilm destiné à une diffusion sur Disney Channel. Le rôle principal de Dinosaures (Adventures in Dinosaur City dans sa langue originale) est assuré par le jeune Omri Katz, qui jouait John Ross Ewing dans la série fleuve Dallas et que les fantasticophiles allaient retrouver dans Hocus Pocus de Kenny Ortega et Panic sur Florida Beach de Joe Dante. On note aussi une présence plus surprenante : celle de R.A. Mihailoff (le Leatherface de Massacre à la tronçonneuse 3) dans le rôle de l’allosaure Mister Big. Le scénario de cette œuvre improbable, qui semble vouloir capitaliser sur le succès de la sitcom Dinosaures (65 épisodes entre 1991 et 1993) tout en se laissant inspirer par les sorties récentes de Chérie j’ai rétréci les gosses (1989) et Les Tortues Ninja (1990), est l’œuvre conjointe de Wili Baronet et Lisa Morton.

Timmy (Omri Katz) est un enfant comblé. Son père inventeur vient en effet de créer un système de téléportation cathodique lui permettant de se projeter dans l’émission de télévision de son choix. Comme ce génial Géo Trouvetout doit se rendre à un congrès afin de présenter son invention et que son épouse l’accompagne, Timmy reste seul à la maison. Il invite alors ses amis Jamie (Tiffanie Poston) et Mick (Shawn Hoffman). Les trois gamins visitent le laboratoire paternel et, à cause d’une erreur de manipulation d’un des appareils, se retrouvent parmi les sauriens préhistoriques de leur feuilleton favori. Ils entrent alors dans le monde du redoutable Mister Big, qui s’est attaché les services des Rockies, des humains renégats. Les trois compères, remis de leurs frayeurs, trouveront avec les dinosaures Rex (Tony Doyle), un sympathique tyrannosaure, et Tops (Marc Martorana), un cératopsien amical, de solides alliés. Avec eux, ils vont tenter de rétablir la paix à Saur City…

Dino City

Ici, l’anthropomorphisme est roi et les dinosaures ne sont qu’un prétexte, comme les tortues lorsqu’elles sont ninjas. Chaque costume de dinosaure, signé John Criswell, se résume à un masque, des gants et une queue, puisque les sauriens sont habillés comme des humains du 20ème siècle. Un volatile préhistorique baptisé Fory est également de la fête. Il bénéficie d’une animation mécanique assez soignée, même si sa tête de carnosaure s’accorde mal avec son corps de ptérodactyle. Le film montre également la marionnette d’un impressionnant plésiosaure qui surgit furtivement de l’eau. Voilà pour ce qui est du bestiaire. Pour le reste, on se perd en conjectures sur l’intérêt d’une telle entreprise, tant le scénario multiplie les incohérences, comme si le fait qu’il s’agisse d’un film pour enfants excusait tout. Ne sachant visiblement pas trop à qui s’adresser, Dinosaures se permet parfois quelques écarts déplacés, avec un humour très adulte et des allusions sexuelles embarrassantes. Le film sort directement en vidéo en Angleterre en 1991 sous le titre Dinosaurs : The Movie, puis est distribué en salles en France avant sa diffusion sur les petits écrans américains en 1992. La même année, Irem sort un jeu vidéo vaguement inspiré du film, « Dino City » pour Super Nintendo, qui, contrairement au long-métrage de Brett Thompson (majoritairement considéré comme une catastrophe artistique) sera plutôt bien accueilli.

 

© Gilles Penso


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