DECADENT EVIL 2 (2007)

Pour ressusciter un chasseur de vampires, un couple infiltre un club de strip-tease, à la recherche d’un puissant buveur de sang…

DECADENT EVIL 2

 

2007 – USA

 

Réalisé par Charles Band

 

Avec Jill Michelle, Daniel Lennox, Ricardo Gil, Jon-Paul Gates, James C. Burns, Jessica Morris, Lillie Nyx, Rory Williamson, Jeff Allen, Domonic Muir, Joe Murder

 

THEMA VAMPIRES I PETITS MONSTRES I SAGA CHARLES BAND

En 2007, la compagnie Full Moon relance son catalogue horrifique avec cette suite, que personne n’attendait particulièrement mais qui permet de capitaliser sur un titre déjà connu des aficionados des films de Charles Band et de recycler la marionnette du personnage le plus emblématique du premier Decadent Evil : le petit monstre Marvin. Une fois n’est pas coutume, Band s’éloigne de Los Angeles pour partir tourner à Little Rock, dans l’Arkansas. La raison de ce déménagement provisioire est un financement proposé par le producteur local James Snyder, rencontré précédemment lors d’une tournée promotionnelle. Snyder lui propose en effet un projet alléchant : réaliser son long-métrage tout en organisant une convention d’horreur locale. Band se jette sur l’occasion et embarque sa petite équipe pour un tournage marathon de neuf jours. Pour tirer parti de quelques établissements et talents de Little Rock, le scénario de Domonic Muir les insère un peu au forceps dans l’intrigue. Ainsi, le magasin Cupid’s Lingerie devient le théâtre d’une séquence sanglante, le garage A-Auto Salvage & Sales se mue en repaire des vampires et un concours est même organisé pour dénicher le groupe de rock qui se produira dans le décor principal : un club de strip-tease.

Survivants du film précédent, Dex (Daniel Lennox) et sa petite-amie vampire Sugar (Jill Michelle) s’enfuient donc jusqu’en Arkansas, à la recherche d’un moyen de ressusciter leur ami chasseur de vampires Ivan (incarné dans le premier film par Phil Fondacaro). Réfugiés dans la chambre d’un motel minable, ils utilisent la croix d’Ivan pour dénicher un vampire suffisamment puissant pour ressusciter leur ami en bien piteux état. L’objet tourne en effet comme une boussole jusqu’à indiquer sa cible vampirique, et les conduit directement dans un strip club. Pour mener l’enquête en toute discrétion, Sugar décide de reprendre son ancien métier, tandis que Dex trouve de son côté un travail subalterne dans l’établissement. Plusieurs candidats éveillent leurs soupçons. Le vampire tant recherché serait-il Janos (John-Paul Gates), le propriétaire du club, Burke (James C. Burns), son directeur, Lena (Jessica Morris), la danseuse vedette, ou quelqu’un d’autre ? Plus ils avancent dans leurs investigations, plus le destin d’Ivan devient incertain et plus le danger se rapproche…

Couple mixte

Les petits soucis quotidiens du couple vedette, dont l’un des deux dort le jour et ne se nourrit que de sang, laissent espérer un tournant comique intéressant qu’il nous faudra hélas nous contenter d’imaginer, puisque le scénario ne tire finalement aucun parti de cette amorce d’idée. Si l’enquête que mènent nos tourtereaux dans le « club pour gentlemen » (prétexte à l’effeuillage de plusieurs demoiselles visiblement professionnelles du pole dance) n’a rien de palpitant, on apprécie les maquillages excessifs de Christopher Bergschneider qui donne au chef des vampires les allures d’un démon impressionnant. Le résultat est d’autant plus réussi que le budget et le planning mis à la disposition de l’expert des effets spéciaux sont ridicules, notre homme bricolant les prothèses dans sa chambre d’hôtel et les cuisant dans le four micro-ondes à sa disposition ! Phil Fondacaro souffrant à l’époque de soucis de santé, il n’assure que la narration du prologue et cède la place à l’acteur Ricardo Gil qui l’imite avec une minutie indiscutable. Quant au petit Marvin, désormais affublé d’une chemise hawaïenne, il se contente de faire de la figuration, enfermé dans une cage – ce qui n’a aucun sens puisqu’il n’est plus un prisonnier mais plutôt un compagnon des héros -, avant de se déchaîner brièvement dans un épilogue de mauvais goût qui se veut l’écho du final du premier Decadent Evil.

 

© Gilles Penso

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