TEENAGE SPACE VAMPIRES (1999)

Un lycéen découvre que des vampires extra-terrestres se cachent dans sa ville et menacent de se mettre tous les habitants sous la dent…

TEENAGE SPACE VAMPIRES / THE DARKNESS

 

1999 – USA

 

Réalisé par Martin Wood

 

Avec Robin Dunne, Mac Fyfe, James Kee, Lindy Booth, Jesse Nilsson, Richard Clarkin, Bianca Brad, Serban Celea, Tatiana Constantin, Dan Badarau

 

THEMA EXTRA-TERRESTRES I VAMPIRES I SAGA CHARLES BAND

Désireux de manger à tous les râteliers, Charles Band s’efforce d’attirer à la fois le public adulte (via les productions Full Moon et Surrender), les enfants (avec le catalogue Moonbeam) et les adolescents (à travers le label Pulse Pounders). C’est dans cette troisième catégorie que s’inscrit Teenage Space Vampires. Derrière ce titre qu’on croirait emprunté à une série B des années 50, Band et l’auteur/réalisateur Martin Wood (futur pilier des séries Stargate : Atlantis et Sanctuary) se lancent dans une aventure à mi-chemin entre la comédie, la science-fiction et l’épouvante. Le film semble vouloir emboîter le pas des productions Amblin, en se laissant inspirer par les tonalités de quelques petits classiques des années 80 tels que les Goonies, Explorers ou L’Invasion vient de Mars. Pour des raisons budgétaires – et parce que Band y a ses habitudes de production -, le film est tourné en Roumanie. Du coup, même si l’action est censée se dérouler dans une petite ville américaine, plusieurs personnages secondaires parlent anglais avec des accents d’Europe de l’Est (casting local oblige). Ce n’est qu’une des nombreuses bizarreries de Teenage Space Vampire, comme le choix de cet acteur de presque 25 ans censé incarner un lycéen.

À Knollwood, la vie n’est déjà pas facile pour Billy Stetson (Robin Dunne), ado un peu geek sur les bords qui passe ses matinées à livrer les journaux. Mais tout bascule lorsqu’une nuit, réveillé par l’explosion d’un lampadaire, il assiste à l’apparition d’un OVNI entouré d’un nuage inquiétant. Le lendemain, il croise à nouveau l’étrange engin, grand comme une armoire, posé en plein milieu d’une pelouse gardée par de sinistres gargouilles… et une vieille voisine qui le fait décamper sans ménagement. Convaincu qu’il se trame quelque chose, Billy entraîne son copain Kevin (Mac Fyfe) dans l’enquête. Bientôt, une équipe gouvernementale débarque en ville pour mener ses propres investigations. Billy finit par faire équipe avec l’agent Hank (James Kee), un scientifique aussi obstiné que lui, et leurs recherches les conduisent jusqu’à une mine abandonnée. Là, ils découvrent la vérité : des vampires venus de l’espace complotent pour emprisonner la lumière du Soleil et de la Lune dans un diamant maudit, sous la direction du sinistre Vlathos (Cosmin Sofron). Leur but ? Plonger la Terre dans une nuit éternelle et régner sur l’humanité.

Génération complètement perdue

Le décalage entre les intentions et le résultat est tellement abyssal que le visionnage de Teenage Space Vampires finit par devenir embarrassant. Il y avait pourtant là un potentiel intéressant : des gargouilles vivantes très réussies, des vampires au visage insectoïde et aux gros yeux noirs dont le look joyeusement excessif est conçu par l’équipe de Ron Stefaniuk (transfuge de la série Chair de poule), une palanquée de clins d’œil cinéphiliques assemblés dans la chambre du héros (des posters de Subspecies, du Puits et le pendule, de Hideous, des figurines du Monstre de Frankenstein, de la momie et du loup-garou), une bande originale rock’n roll à base de guitares électriques… Mais le film souffre d’acteurs tous moins convaincants les uns que les autres (en particulier les adultes) et surtout d’un rythme pesant qui rend chaque scène d’action soporifique. Toutes les idées intéressantes s’effondrent donc comme un château de carte, à l’image de ce climax sous forme de match de foot au cours duquel les joueurs et les pom pom girls s’entredévorent. Sur le papier, c’est plutôt amusant. Mais à l’écran, rien ne fonctionne. Le film sombrera donc tranquillement dans l’oubli, malgré la tentative de Charles Band de le ressortir quelques années plus tard sous un autre titre moins « pulp », Darkness.

 

© Gilles Penso

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