Un film cosigné par George Romero et Dario Argento ? Voilà la concrétisation du phantasme de bon nombre de fans de films d’horreur, d’autant que les deux maîtres de l’épouvante avaient déjà œuvré ensemble avec une merveilleuse intelligence collective à l’occasion de la version européenne de Zombie. Comme en outre le fil conducteur de ce diptyque est l’univers foisonnant d’Edgar Allan Poe, toutes les conditions étaient réunies pour une œuvre d’anthologie. « Edgar Poe a eu une grande influence sur moi, et c’est un point commun que je partage avec George Romero », explique Dario Argento. « Ce film a été conçu à mon initiative, et il devait à l’origine être constitué de quatre sketches : celui de George, le mien, mais aussi des segments réalisés par Stephen King et John Carpenter. King souhaitait adapter “Le cœur révélateur“, mais il a commencé à avoir de sérieux problèmes d’addiction, et son épouse nous a demandés de ne plus le solliciter. Quant à Carpenter, il a quitté le projet assez tôt pour se consacrer à un film important qui nécessitait toute son attention. George et moi nous sommes donc retrouvés seuls, mais nous n’avons pas abandonné pour autant. Nous nous sommes dit : “tant pis, il n’y aura que deux segments dans ce film !“ » (1)