Même si l’usage de l’ordinateur s’avère assez évasif (comment peut-il posséder autant d’informations alors que Coppersmith n’y entre qu’un nombre limité de données ?), son intervention high-tech, opposée aux pratiques antiques de la sorcellerie médiévale, offre un intéressant décalage. La première vraie scène choc du film intervient assez tardivement, au moment où une fille est attaquée sous sa douche, non par Norman Bates mais par une meute de grands cochons noirs affamés ! La violence paroxystique attend les dernières minutes du film pour éclater : un prêtre est trépané par un clou échappé d’une statue de Jésus, le héros apparaît en lévitation armé d’un sabre, les têtes sont tranchées avec force jets de sang, les cœurs sont arrachés à main nue, et les grands cochons noirs se mêlent à cette joyeuse orgie. On remarquera au passage la grande qualité des maquillages gore, œuvre de Allan Apone, qui allait ensuite participer aux effets spéciaux de Meurtres en 3D, Le Retour des morts-vivants et la série Twin Peaks.
© Gilles Penso