Fidèlement calqué sur celui du premier Terminator, le climax de Nemesis montre notre vaillant héros face à un cyborg interprété par Tim Thomerson qui se débarrasse de son enveloppe charnelle après une explosion pour révéler son squelette robotique. D’où un inévitable sentiment de déjà-vu. Pour augmenter encore les ressemblances avec son modèle, la production sollicite pour cette séquence la même compagnie d’effets visuels (Fantasy II Film Effects), le même superviseur (Gene Warren Jr) et le même animateur (Peter Kleinow). Ici, la stop-motion est beaucoup plus présente que dans le final de Terminator, étant donné que le réalisateur n’a pas à sa disposition une version mécanique du robot aussi détaillée que celle créée par Stan Winston pour James Cameron. Il ne peut utiliser qu’une fausse tête un peu rigide qui n’intervient que très furtivement. Kleinow anime donc une quarantaine de plans très dynamiques. A la fin du combat, Gruner s’arrache tout bonnement le bras et le robot, qui s’y était agrippé, tombe dans le vide. « C’est une grande séquence d’animation », nous raconte Peter Kleinow, « mais je ne suis pas satisfait à 100% du résultat. Et le film lui-même est assez épouvantable ! On a tout le temps envie d’appuyer sur la touche avance rapide pendant qu’on le voit ! » (1) Nemesis sera suivi par trois séquelles sans saveur produites directement pour la vidéo.
(1) Propos recueillis par votre serviteur en mars 1999
© Gilles Penso