Quatre ans après Le Mystère Andromède, Robert Wise se lance dans un film catastrophe inspiré du drame qui survint lorsque s’embrasa en 1937 un ballon dirigeable allemand au-dessus des Etats-Unis. L’Odyssée du Hindenburg commence sous la forme d’un journal d’actualités relatant l’histoire des ballons dirigeables, des frères Montgolfier jusqu’à Zeppelin, pour aboutir à la description du titanesque Hindenburg, long comme trois terrains de football, lourd de deux-cent quarante-deux tonnes et équipé de quinze étages. D’emblée, nous comprenons que nous avons affaire à un Titanic des airs, et son destin semble déjà scellé. Puis l’image du film passe au format Cinémascope, exhibant le dirigeable sur toute son arrogante longueur, tandis que le noir et blanc cède progressivement la place à la couleur, une astuce de mise en scène dont se souviendra George Miller pour le légendaire prologue de Mad Max 2. Fierté du gouvernement allemand, outil de propagande très efficace, le Hindenburg doit décoller au printemps de l’année 1937, mais les rumeurs d’une menace d’attentat commencent à circuler. On demande donc au colonel Ritter (George C. Scott) de s’embarquer à bord pour veiller à la sécurité du vol et des passagers.