Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes engloutis si ce second épisode ne souffrait pas du syndrome généralement constaté dans la plupart des séquelles, autrement dit une perte générale de spontanéité (les grains de folie du premier Pirates des Caraïbes semblent s’être mués en ingrédients d’une recette à succès) et un penchant inévitable pour une surenchère (plus d’argent, plus d’effets spéciaux, plus de personnages, plus de péripéties) qui confine parfois à l’indigestion. Au chapitre des réserves, on regrette aussi de régulières pertes de rythme, au sein d’un métrage un tantinet longuet qui aurait largement mérité un délestage d’une bonne vingtaine de minutes. A ces réserves près, Le Secret du coffre maudit reste un spectacle de haute tenue, qui se clôt sur un cliffhanger digne des sérials d’antan, lequel atteint pleinement son objectif : donner très envie au public de découvrir le troisième volet de cette saga hors norme.
© Gilles Penso