Pour ce troisième opus, dont on n’attendait sincèrement pas grand-chose, George Miller cède le pas à Peter MacDonald, un choix qui peut surprendre dans la mesure où ce dernier, réalisateur de Rambo 3, est à priori plus à l’aise avec les gros bras musclés qu’avec les têtes blondes et les monstres gentils. Mais le plus étrange, c’est probablement que le scénario ait été confié à Jeff Lieberman, dont les titres de gloire sont Le Rayon bleu, La Nuit des vers géants et Survivance ! Ces « contre-emplois » étonnants, au lieu de rehausser le niveau d’une saga en perte de vitesse, l’enfoncent définitivement six pieds sous terre. Bastien, qui a désormais les traits de Jason James Richter (le héros de Sauvez Willy), est maintenant collégien, ce qui ne l’empêche pas d’être toujours le bouc émissaire de ses petits camarades. Cette fois-ci, c’est la bande des « Nasties » qui lui mène la vie dure. Leur chef, qui répond au doux nom de Slip (!), est interprété par un tout jeune Jack Black (qui tiendra dix ans plus tard le premier rôle du King Kong de Peter Jackson). Pour échapper à ces vauriens – ô surprise – Bastien se réfugie dans la bibliothèque de l’école et retrouve le livre « L’Histoire sans Fin » de son vieil ami Koreander. Mais les Nasties le retrouvent, et Bastien, en désespoir de cause, formule le vœu de leur échapper. Le résultat ne se fait pas attendre : le voilà aussitôt propulsé à Fantasia. Conscient du pouvoir immense de ce livre, Slip le récupère et entend bien l’utiliser à ses propres fins…