A vrai dire, le scénario de Versus n’a pas beaucoup d’importance, pas plus que les personnages eux-mêmes, desservis par des acteurs qui surjouent de manière souvent outrancière. Ici, tout converge vers l’action inédite et les pugilats étonnants. Certains morts-vivants apathiques semblent échappés de L’Enfer des zombies, d’autres voltigent en tous sens, voire se battent avec des armes à feu. Quant au gore, il éclabousse volontiers le métrage avec un excès qui confine au pastiche. Les têtes sont arrachées, le sang coule à flots, les tripes tombent des ventres ouverts, les cœurs sont extirpés et dévorés, les corps coupés en mille morceaux à coup d’épée, les ventres et les crânes perforés sous les impacts de balle. Et puis il y a le fin du fin : les yeux arrachés d’une tête à main nue, avec un gros plan subjectif depuis l’intérieur du crâne soudain évidé ! Assez bizarrement, ce défouloir non-stop s’achève sur un épilogue incompréhensible situé 99 ans dans le futur.
(1) et (2) Propos recueillis par votre serviteur en juin 2005
© Gilles Penso