Le coup des limaces tueuses, personne n’avait encore osé le faire… Cette lacune a fort heureusement été réparée par Juan Piquer Simon, réalisateur espagnol spécialisé dans les plagiats des films de genre américains, à qui l’on doit notamment le risible Supersonic Man et un Sadique à la tronçonneuse plutôt gratiné. Produit conjointement par l’Espagne et les États-Unis pour un budget ne dépassant pas le million de dollars, Mutations ne restera pas dans les mémoires pour l’audace de son scénario, co-signé par Juan Piquer et Ron Gantman d’après « La Mort visqueuse », un roman exubérant du britannique Shaun Hutson. Qu’on en juge : dans la petite ville américaine d’Ashton, plusieurs morts violentes demeurent inexpliquées. Mike Brady (Michael Garfield), un agent du service d’hygiène, mène l’enquête et trouve les coupables : des limaces irradiées par des déchets toxiques et devenues carnivores ! D’où la réplique qui tue : « Peut-être avons-nous affaire à une espèce de limaces mutantes, du genre qui mange la viande ! » Prononcée avec un grand sérieux, une phrase de ce genre possède évidemment un grand potentiel comique. Bien entendu, notre héros a bien du mal à convaincre les autorités du bien-fondé de sa théorie. Jusqu’à ce que le massacre ne prenne des proportions alarmantes…