Jusqu’alors héros imaginaire d’une mythologie fantaisiste s’érigeant en concurrent direct d’Hercule, Maciste se retrouve bizarrement en pleine préhistoire dans cet étrange opus situé pendant les grandes glaciations, dans un âge de pierre alternatif proche de celui des futures productions Hammer (Un million d’années avant JC, Quand les dinosaures dominaient le Monde). Aidar, fils du vieux roi de la tribu du soleil, se fiance. Soudain, un monstre marin menace ce futur ménage, mais Maciste intervient à temps et tue la créature. Peu après cet acte de bravoure, la peuplade des adorateurs de la lune se met à saccager le village d’Aidar et à enlever toutes les femmes de la tribu. Aidar, aidé de Maciste, va préparer sa contre-attaque. Vantés par un titre sans détour et par des posters dénués de la moindre retenue, les monstres tant attendus sont en réalité des amas de latex, timidement animés par des systèmes mécaniques rudimentaires, qui arrachent d’inévitables sourires aux spectateurs au lieu des frayeurs escomptées. Le premier est un saurien aquatique au long cou, une sorte de plésiosaure dont la tête évoque plus ou moins un lion. Grossièrement sculptée, cette maquette grandeur nature remue à grand-peine. Maciste s’en débarrasse en lui plantant une lance dans l’œil. Puis surgissent un serpent sous-marin à têtes multiples (réminiscence de l’Hydre de Lerne ?), un vrai varan grossi à l’écran – qui n’apparaît jamais dans les mêmes plans que Maciste histoire d’éviter les trucages optiques – et un dragon quadrupède aussi massif qu’apathique.