Après le mièvre dessin animé estampillé Disney et la série digne de la foire d’empoigne produite par Sam Raimi, la compagnie Hallmark propose sa propre version du mythe d’Hercule, sous forme d’un long téléfilm prenant beaucoup de libertés avec la légende antique que nous connaissons. La plupart des personnages qui gravitent autour du récit d’Hercule sont pourtant à l’honneur, tandis qu’un slogan à la Robocop clame sur le poster du film : « moitié dieu, moitié homme, entièrement puissant ». Parmi les mortels, deux clans s’opposent farouchement : les adorateurs de Zeus et ceux de son épouse Héra. Cette dissension règne même au sein de couples comme Alcmène (Elizabeth Perkins) et Amphitryon (Timothy Dalton). Lorsque celle-ci est engrossée par le dieu des dieux, ayant pris l’apparence de son mari pour mieux la tromper, elle décide de tuer son bébé en le livrant à deux serpents. Mais Hercule – tel est son nom – les étrangle dans son berceau et révèle ainsi une force insoupçonnée. Celle-ci s’assortit d’un caractère brut de décoffrage. Vexé par les réprimandes de son professeur de musique Linus (Sean Satin), il le tue presque sous les yeux de son frère Iphiclès (Like Ford) et se retrouve banni de Thèbes, sans pour autant se départir de sa rudesse et de son arrogance. « Tu ne seras jamais un dieu ou un héros si tu ne commences pas par être un homme » le sermonne alors Chiron, son précepteur mi-homme mi-cheval. Mais Amphitryon, son père adoptif, croit en lui au point de lui déclarer : « tu as de la splendeur, le temps le révèlera ».