Voilà pour le scénario. Et le serpent de mer, me direz-vous ? Seul élément réellement fantastique du film, il s’agit d’une marionnette assez soignée qui s’agite avec une certaine conviction dans un bassin faisant office d’océan, imitant ainsi le plésiosaure de King Kong. Mais la créature, pourtant très présente sur les posters chatoyants du film, n’apparaît en réalité que quelques secondes à l’écran, timidement rétro-projetée derrière les comédiens et exagérément sous-exposé. Surnommé « le monstre du Vortex » dans le film, ce serpent marin garde les côtes de la terre barbare, et finira bêtement ses jours avec une épée plantée entre les yeux, alors que les dialogues semblaient pourtant certifier son indiscutable indestructibilité. Le film s’orne par moments de jolies peintures sur verre, pour les panoramas larges des montagnes Viking et du village barbare, et d’un magnifique décor de château amplement exploité au fil du métrage.
© Gilles Penso