Succédant à Roger Donaldson derrière la caméra, Peter Medak (Romeo is Bleeding) assume pleinement le caractère de série B de cette séquelle, avec une désinvolture plutôt réjouissante. L’humour se taille ainsi une belle part, avec dès le premier plan du film l’entrée dans le champ d’une navette spatiale couverte de sponsors jusqu’à l’excès. Mais ce sont les débordements gores qui surprennent le plus. Ainsi le film est-il régulièrement scandé d’explosions de ventres avec jets d’entrailles et surgissements de tentacules pantelantes du plus spectaculaire effet. On pense tour à tour à Alien, Contamination, The Thing et X-Tro. La séquence la plus étonnante, cependant, survient au moment où Patrick Ross, animé par un ultime instinct humain, décide de se faire sauter le caisson d’un coup de fusil bien placé. Sa tête explose donc en mille morceaux, puis se reconstitue l’instant d’après, les os et les tissus se régénérant à la vitesse grand V. L’effet spécial, ahurissant, annonce les prouesses visuelles de L’Homme sans ombre de Paul Verhoeven.