Après avoir enchaîné plusieurs films d’horreur, Barbara Steele espère que sa présence dans le Huit et demi de Federico Fellini, même furtive, la fera remarquer par un nouveau public et lui permettra de changer de registre. Mais si elle joue par la suite dans le film d’aventures Il Capiteno di Ferro de Sergio Grieco et dans la comédie romantique Les Heures de l’amour de Luciano Salce, l’horreur la rappelle sous son giron. Riccardo Freda lui fait ainsi reprendre du service dans Le Spectre du professeur Hichcock qui, malgré les apparences, n’est pas la séquelle de L’Effroyable secret du docteur Hichcock mais plutôt une variante sur des thèmes voisins. L’intrigue se situe en Ecosse en 1910. Le professeur du titre, cette fois-ci incarné par Elio Jotta, vit dans une vieille maison isolée, en compagnie de sa jeune épouse Margaret (Barbara Steele) et de sa gouvernante Catherine (Harriet Meddin White). Passionné par les sciences occultes, il est gravement malade et cloué sur un fauteuil roulant. Le docteur Charles Livingstone (Peter Baldwin) expérimente sur lui une nouvelle thérapie, mais sa philanthropie est toute relative. En réalité, c’est l’amant de Margaret, et celle-ci n’attend qu’une chose : le trépas de son époux. « Libère moi » dit-elle à Charles, suggérant un « empoisonnement thérapeutique » discret et efficace. Charles hésite, entravé par un semblant d’éthique médicale, mais finit par céder face aux exigences de sa maîtresse.