TREMORS 4 : LA LÉGENDE COMMENCE (2004)

Cet épisode flash-back nous ramène en plein Far West pour raconter l’origine de l’invasion des vers géants…

TREMORS 4: THE LEGEND BEGINS

 

2004 – USA

 

Réalisé par S.S. Wilson

 

Avec Michael Gross, Sara Botsford, Billy Drago, Brent Roam, August Schellenberg, J.E. Freeman, Ming Lo, Lydia Look, Sam Ly, Neal Kopit, Sean Moram

 

THEMA INSECTES ET INVERTÉBRÉS I SAGA TREMORS

Pour éviter les redites, ce quatrième opus de la saga Tremors rompt la routine qui commence tranquillement à s’installer et remonte le temps pour nous ramener en 1889, en plein Far West. Cette date n’a pas été choisie au hasard, dans la mesure où les événements racontés dans le premier Tremors se déroulent en 1989, soit exactement un siècle plus tard. L’atmosphère de la franchise imaginée par S.S. Wilson, Brent Maddock er Ron Underwood ayant toujours été celle d’un western moderne, il semblait naturel qu’un des épisodes de la saga se transforme en véritable western d’époque. C’est donc à une prequel que nous avons affaire, dirigée par Wilson qui revient derrière la caméra après son baptême de mise en scène concluant sur Tremors 2. Fidèle au poste, Michael Gross tient une fois de plus la vedette, mais dans un rôle forcément différent de l’habituel Burt Gummer fou de la gâchette. A total contre-emploi, il campe donc son ancêtre Hiram Gummer. Snob, tiré à quatre épingles, hautain, il préfère la bicyclette au cheval et ne connaît rien aux armes. Un comble !

Ce dandy de la côte Est débarque un jour dans la minuscule ville de Rejection, Nevada, pour enquêter sur une série de morts étranges survenues dans la mine d’argent qu’il possède. Or cette mine est quasiment la seule source de revenu des habitants. La petite expédition qu’il monte découvre l’origine du mal : des créatures souterraines monstrueuses et voraces dont les œufs ont éclos à cause d’une source d’eau chaude. Ce ne sont pas les Graboïdes que nous connaissons mais des versions « juveniles », capables de surgir du sol pour attaquer leurs victimes, et bientôt surnommés « Dragons de la poussière ». Face à l’échec cuisant de la première expédition, Hiram embauche un tireur professionnel, le redoutable Black Hand Kelly (Billy Drago). Mais les vers grossissent à vue d’œil et atteignent bientôt chacun la taille d’une locomotive lancée à vive allure. Comment lutter contre de tels monstres ?

Les misères de l’Ouest

Prenant le relais d’Alec Gillis et Tom Woodruff, qui restent les concepteurs et les designers originaux des créatures, les experts de la compagnie KNB prennent en charge les Graboïdes. Leurs marionnettes animatroniques grandeur nature se révèlent franchement impressionnantes et occasionnent quelques séquences mémorables, notamment l’attaque dans la grange ou le climax mouvementé. Pour les plans les plus larges, le film délaisse judicieusement les images de synthèse – pourtant largement mises à contribution dans Tremors 2 et Tremors 3 – au profit de marionnettes à main et de décors miniatures extrêmement efficaces, supervisés par le vétéran Robert Skotak. C’est donc un retour aux bonnes vieilles techniques qu’employait le tout premier Tremors. Même la première scène d’agression des « Dragons de la poussière » autour du feu de camp occasionne son petit lot de frissons. Dommage qu’entre ces trop rares moments d’action et d’épouvante, le rythme du film mollisse et l’intérêt se relâche. D’autant que le manque de moyens du film saute souvent aux yeux, ramenant le nombre d’habitants de la ville à six à peine ! Évidemment, nos héros parviendront à l’emporter sur les monstres et la bourgade sera rebaptisée à cette occasion, « Rejection » devenant « Perfection ».

 

© Gilles Penso


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