WARBIRDS (2008)

En plein second conflit mondial, des pilotes de l’armée de l’air, des officiers de l’OSS et des soldats japonais luttent contre des ptérodactyles géants…

WARBIRDS

 

2008 – USA

 

Réalisé par Kevin Gendreau

 

Avec Jamie Elle Mann, Brian Krause, Tohoru Masamune, Lucy Faust, David Jensen, Gizza Elizondo, Stephanie Honore

 

THEMA DINOSAURES

Des dinosaures volants qui affrontent des bombardiers de la seconde guerre mondiale ? Voilà un concept alléchant, qui évoque les couvertures des pulps d’antan, notamment les romans d’Edgar Rice Burroughs adaptés au cinéma dans les années 70. Le Continent oublié de Kevin Connor, par exemple, nous offrait déjà le spectacle d’aviateurs assaillis par un immense ptérodactyle. Trente ans plus tard, cette imagerie ressurgit donc dans cette petite série B réalisée par Kevin Gendreau, ancien spécialiste des effets visuels ayant œuvré sur des productions telles que La Nuit des chauve-souris, la mini-série Dune, Scary Movie 2, Rose Red, Boa vs. Python ou Un coup de tonnerre. Le scénario, écrit par Gendreau lui-même, se situe pendant les derniers jours de la deuxième guerre mondiale. Max West (Jamie Elle Mann) et son escouade de pilotes exclusivement féminines, le Woman’s Air Corp, reçoivent l’ordre d’accompagner un officier de l’OSS, le colonel Jack Toller (Brian Krause, ex-héros de La Nuit déchirée), ainsi que son équipe et sa cargaison pour une mission secrète. C’est ainsi que commence Warbirds, son titre jouant le jeu du double sens. Le terme désigne en effet les vieux avions militaires mais aussi plus frontalement des « oiseaux de guerre ».

Embarqués à bord d’un bombardier B 29, les pilotes, les officiers et leurs précieuse cargaison sont attaqués par une force mystérieuse et atterrissent en catastrophe sur une île isolée du Pacifique. Toller ordonne une reconnaissance de la zone et découvre bientôt une petite base gravement endommagée. Or les dégâts ne semblent pas avoir été occasionnés par des projectiles. Nos héros capturent bientôt un escadron de pilotes japonais dirigé par le capitaine Ozu (Tohoru Masamune) et découvrent avec stupeur que l’île abrite de gigantesques reptiles volants préhistoriques particulièrement voraces et avides de chair humaine. Après une tentative ratée de faire décoller un zéro pour aller chercher de l’aide, les Américains poursuivent leur plan de réparation de leur bombardier endommagé avec l’aide des Japonais. Bientôt, tous vont devoir unir leurs forces face aux monstres qui règnent dans les parages…

Oiseaux de mauvais augure

Le scénario de Warbirds est réduit à sa plus simple expression et s’affuble de quelques dialogues gentiment ridicules, comme lorsqu’un militaire se jette en pâture aux monstres en souvenir de la jeune pilote qui s’était amourachée de lui et lâche « ton baiser était si doux » avant de se faire dépecer. Warbirds est exagérément ambitieux au regard de son budget modeste (1 500 000 dollars), et chaque scène trahit ce cruel manque de moyens : décors et costumes extrêmement sommaires, jungle tropicale reconstituée dans une petite forêt locale, casting de douze acteurs grand maximum, musique synthétique… Mais du côté des effets spéciaux, on ne se laisse pas impressionner par les restrictions financières. Le film nous offre donc quelques très belles scènes de batailles aériennes entre les monstres et les bombardiers. Il faut dire que les créatures volantes sont de belles réussites, même si leur design évoque plus volontiers les dragons que les ptérosaures de l’ère secondaire. Très divertissante à défaut d’être mémorable, cette sympathique micro-production conçue directement pour le marché vidéo se regarde distraitement… puis s’oublie aussitôt.

 

© Gilles Penso


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