

Un groupe de biologistes part pour Bornéo à la recherche d’une fleur aux propriétés miraculeuses et se heurte à un serpent gigantesque…
ANACONDAS : THE HUNT FOR THE BLOOD ORCHID
2004 – USA
Réalisé par Dwight Little
Avec Johnny Messner, KaDee Strickland, Matthew Marsden, Nicholas Gonzalez, Eugene Byrd, Karl Yune, Salli Richardson
THEMA REPTILES ET VOLATILES
Anaconda ayant connu un petit succès et quasiment donné naissance à un sous-genre du cinéma d’horreur peuplé de serpents géants, comme le prouvent les Python, Boa, Snake et autre King Cobra qui rampèrent dans son sillage, les producteurs du premier volet se sont mis en tête d’en initier une tardive séquelle. C’est d’ailleurs la sortie de King Cobra qui aura précipité la mise en scène de ce second opus, le « direct-to-video » de David et Scott Hillenbrand étant sorti sur certains territoires sous le titre abusif d’Anaconda 2. Pour la mise en scène, on sollicite Dwight Little, habitué du cinéma d’horreur (Halloween 4, Le Fantôme de l’opéra) et d’action (Désigné pour mourir, Rapid Fire, Meurtre à la Maison Blanche). À vrai dire, Anacondas : à la poursuite de l’orchidée sauvage n’est pas techniquement une suite du premier Anaconda (même si les faits survenus dans le film original sont vaguement évoqués le temps d’une réplique) mais plutôt une sorte de remake avec d’autres personnages. Force est de constater hélas que ce deuxième volet s’avère à peu près aussi inepte que son modèle, proposant les mêmes péripéties et les mêmes séquences, tout en se privant de têtes d’affiches telles que Jennifer Lopez et Jon Voight au profit d’un groupe de jeunes comédiens désespérément dénués de charisme.


L’histoire se concentre sur une équipe de botanistes ayant obtenu le parrainage d’une société pharmaceutique pour monter une expédition à Bornéo afin de trouver la rare orchidée sauvage qui ne fleurit qu’une fois tous les sept ans, dans une vallée reculée, et qui pourrait être la solution miracle capable de stopper le vieillissement humain. Mais l’expédition arrive en pleine saison des pluies et le seul propriétaire de bateau qui accepte de les emmener en amont est un skipper peu engageant nommé Bill Johnson (Johnny Messner). Après avoir affronté de nombreux dangers à bord du Bloody Mary, le bateau branlant de Johnson, s’être écrasés contre une chute d’eau et fait naufrage, nos chercheurs poursuivent leur route à pied. Or ils découvrent bien vite qu’ils sont poursuivis par un anaconda ayant atteint des proportions gigantesques après avoir ingéré l’orchidée sauvage. Comme si ça ne suffisait pas, la saison des amours a poussé toute une série d’autres serpents géants à se rassembler dans la région. Et pour couronner le tout, un traitre parmi les membres de l’équipe est déterminé à obtenir à tout prix des échantillons de la précieuse orchidée, quitte à saboter les chances de survie de l’expédition…
Les créatures du marais
Le travail sur les images de synthèse ne se révélant pas beaucoup plus soigné que sur le premier Anaconda et les personnages étant caractérisés à coup de serpe (le faire valoir comique, l’aventurier musclé, le traitre, l’indigène sage et courageux), il est très difficile de s’attacher à cette intrigue exotique bardée de clichés. D’autant que Dwight Little essaie d’effrayer ses spectateurs avec les trucs les plus éculés du monde (caméra subjective, coups de violons stridents, petit singe qui entre dans le champ en criant…), quitte à plagier allègrement au passage Les Dents de la mer ou même les vieux Tarzan avec Johnny Weissmuller (le temps d’un combat contre un crocodile). Certes, le film ne manque pas de générosité dans ses exubérances, nous offrant quelques séquences de suspense réussies (comme celle de la gigantesque silhouette du monstre qui nage dans le marais au milieu des héros) et un climax spectaculaire au-dessus d’un nid de serpents géants. Mais Anacondas : à la poursuite de l’orchidée sauvage s’oublie aussitôt après son visionnage, se distinguant finalement bien peu des autres films de monstres géants à tout petit budget de chez Nu Image ou Asylum.
© Gilles Penso
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