GIANTESS ATTACK VS. MECHA FEMBOT (2019)

Deux femmes géantes affrontent un gigantesque robot féminin piloté par une extra-terrestre maléfique… Tout un programme !

GIANTESS ATTACK VS. MECHA FEMBOT

 

2019 – USA

 

Réalisé par Jeff Leroy

 

Avec Tasha Tacosa, Rachel Riley, Christine Nguyen, Vlada Fox, Jed Rowen, John Karyus, Chelsea Bellas, Kali Cook, Ben Stobber, Malorie Mackey, Alexandra Marie

 

THEMA NAINS ET GÉANTS I ROBOTS I EXTRA-TERRESTRES I SAGA CHARLES BAND

Pour les amateurs de cinéma bis, de science-fiction délurée, de pastiches en série et de pin-up en petites tenues, Giantess Attack s’était révélé savoureux, malgré son budget ridicule et ses effets spéciaux particulièrement maladroits. Financé partiellement grâce à une campagne participative et distribué par Full Moon, la très prolifique compagnie de Charles Band, Giantess Attack appelait une suite. La voici donc, orchestrée par le même Jeff Leroy qui officie toujours comme producteur, scénariste et réalisateur. Le film précédent avait laissé Hollywood en bien piteux état, la ville ayant été saccagé sans retenue par Diedre (Tasha Tacosa) et Frida (Rachel Riley), deux actrices turbulentes transformées en titans suite à l’intervention de deux jumelles extra-terrestres venues de la planète Metaluna (jouées toutes deux par Christine Nguyen). Après un générique survolté, qui résume les événements survenus antérieurement sur le tempo de l’improbable chanson « Go Go Giantess Attack ! », nous retrouvons nos héroïnes ramenées à des proportions plus raisonnables. Alors que Diedre s’est réfugiée dans la « Forteresse de la Culpabilité Incommensurable » pour expier ses péchés, Frida, elle, arpente les montagnes en rêvant de reprendre du service…

Survivante du premier Giantess Attack, l’une des Métaluniennes (toujours incarnée par Christine Nguyen) oublie toutes les belles intentions que nous lui connaissions (à savoir protéger la Terre contre une menace extra-terrestre) et décide au contraire de conquérir le monde. Pour y parvenir, elle kidnappe le docteur Drew (John Karyus) un scientifique spécialisé dans la robotique, le miniaturise et lui ordonne de construire une femme-robot grande comme Godzilla afin d’aller semer la panique parmi la population. Alors que la « Mecha Fembot » (Vlada Fox) commence à perpétrer ses méfaits dans les rues de Los Angeles, Frida décide de s’interposer et parvient à redevenir gigantesque. Mais parviendra-t-elle seule à lutter contre cette menace colossale ? Comment persuader Diedre de se joindre à elle ?

La folie des grandeurs

Bien sûr, l’effet de surprise s’est émoussé, d’autant que Leroy met la pédale douce sur les fausses pubs et les flashs d’infos qui ponctuaient le premier volet. Nous avons certes droit à une introduction parodique laissant imaginer que nous regardons l’épisode d’une série télévisée diffusée sur la chaîne « Sci-Fly Channel », ainsi qu’à un gag récurrent lié à un spot publicitaire pour une campagne de dons destinés à des chats blessés, mais c’est un peu léger. Tout comme ce clin d’œil à Invasion Los Angeles (la bagarre au cours de laquelle Frida veut forcer Dierdre à mettre des lunettes) et ces silhouettes de Superman et Iron Man disséminées dans le décor. Le spectateur se rattrape donc avec les nombreux combats joyeusement destructeurs, au cours desquels se déploie une large gamme de maquettes (véhicules, bâtiments, mobilier urbain) destinés à finir en bouillie, comme dans un Godzilla des années 70 ou dans un épisode d’Ultraman. Comme toujours, des prises de vues très suggestives au grand-angle s’attardent sur l’anatomie des belligérantes, tandis que Leroy décline le gigantisme féminin sous toutes ses formes. Car au-delà de nos combattantes émules de King Kong et du savant ramené à la taille d’une souris, nous avons droit à plusieurs séquences d’une gratuité parfaitement assumée, comme le cauchemar du général se promenant sur le corps d’une femme grande comme un building, ou l’agent artistique transformé en émule de L’Homme qui rétrécit face à deux actrices qui se lancent dans un crêpage de chignon musclé. Après un épilogue délirant situé sur la Lune – avec une version féminine de Nick Fury et une écrevisse géante ! -, le générique nous annonce un troisième épisode : Giantess Attack in Space.

 

© Gilles Penso

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