CHÉRIE, NOUS AVONS ÉTÉ RÉTRÉCIS (1997)

Dans ce dernier volet de la trilogie consacrée aux folles expériences du professeur Wayne Szalinski, Rick Moranis est réduit à une taille lilliputienne

HONEY, WE SHRUNK OURSELVES

 

1997 – USA

 

Réalisé par Dean Cundey

 

Avec Rick Moranis, Eve Gordon, Bug Hall, Robin Bartlett, Stuart Pankin, Allison Mack, Jake Richardson, JoJo Adams, Bryson Aust

 

THEMA NAINS ET GÉANTS I SAGA CHÉRIE J’AI RÉTRÉCI LES GOSSES

Ancien directeur de la photographie de Steven Spielberg, John Carpenter et Robert Zemeckis (Fog, Retour vers le futur, Jurassic Park, il y a pires références !), Dean Cundey briguait depuis longtemps le fauteuil de réalisateur. Les studios Disney lui en ont offert la possibilité avec Chérie nous avons été rétrécis. Contrairement aux deux précédents, cet ultime volet de la trilogie fut conçu directement pour le petit écran. Après l’échec artistique de Chérie j’ai agrandi le bébé, les scénaristes Karey Kirkpatrick et Nell Scovell sont revenus au principe de base imaginé par Stuart Gordon, autrement dit la miniaturisation. Seul survivant du casting original, Rick Moranis interprète toujours l’excentrique professeur Wayne Szalinski, pris entre ses responsabilités professionnelles, parentales et conjugales. Sa dernière lubie, un énorme totem tribal installé au beau milieu du salon, est le fruit d’une dispute avec son épouse. Très attaché à l’objet mais soucieux d’apaiser les tensions familiales, il décide de réduire sa taille grâce à sa célèbre machine à miniaturiser, même si le gouvernement lui a formellement interdit de s’en servir. Évidemment, un nouvel incident survient, et notre homme est ramené à la taille de six millimètres, tout comme son frère Gordon et leurs femmes respectives.

Le principe est donc le même que celui de Chérie j’ai rétréci les gosses, si ce n’est que cette fois ce sont les adultes qui cherchent à attirer l’attention des enfants pour retrouver leur taille initiale, tandis que la jungle du jardin a ici été remplacée par les mille et un dangers de la maison. Alors que les bambins profitent de l’absence de leurs parents pour organiser une fiesta, les minuscules adultes s’efforcent de rester en vie et de manifester leur présence en utilisant la sono qui trône dans le salon. Dès lors, le film s’apprécie comme un ride de parc d’attraction – et il n’est pas impossible qu’il ait été conçu en partie pour alimenter les parcs Disneyland de nouveaux manèges. Plusieurs séquences inventives rythment ainsi un récit pour le moins minimaliste, notamment la folle course dans la voiture miniature, l’attaque d’un cafard affamé, l’envolée dans les bulles de savon ou la rencontre avec une araignée amicale.

Une intrigue minimaliste

Malgré quelques incrustations un peu visibles, les effets visuels de Dreamquest sont globalement très réussis et gratifient ce troisième épisode des sensibles avancées de la technologie numérique. Hélas, le reste du métrage n’est pas aussi réjouissant, d’autant que tout semble ici avoir été formaté pour réjouir les jeunes téléspectateurs de Disney Channel et surtout pour rassurer leurs parents. Tout est lisse, rien ne dépasse, les enfants acteurs sont bien peignés et le final est dégoulinant de bons sentiments et de leçons de morale assénées à coups de massue. Même la lumière du film est à l’avenant. Étale, sans parti pris, elle n’a guère plus de personnalité que celle d’une sitcom. De la part du chef opérateur de La Nuit des masques et The Thing, c’est tout de même un comble ! Après cet ultime long-métrage, la franchise Chérie j’ai rétréci les gosses se déploiera sur le petit écran, sous forme d’une série TV burlesque dans laquelle Peter Scolari reprendra le rôle de Wayne Szalinski.

 

© Gilles Penso

 

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