C’est avec Godzilla 2000 que le plus grand des dinosaures radioactifs fait son entrée dans le 21ème siècle, inaugurant une nouvelle ère baptisée « Millennium » (avec deux N). Repassé sous le giron japonais après la « trahison » américaine de Roland Emmerich, le monstre surgit initialement en ne révélant que partiellement son anatomie impressionnante. Son œil immense terrorise un gardien de phare (dans une scène qui semble vouloir rendre hommage au Monstre des temps perdus), sa queue tentaculaire balaie une gargote avec la force d’un ouragan, sa silhouette titanesque se découpe dans le ciel nocturne, ses pattes énormes se fraient un chemin dans un tunnel… L’influence de Jurassic Park est assez manifeste. Son aspect a un peu changé, même s’il conserve les lignes principales de la créature originale. Sa mâchoire immense, garnie d’une infinité de dents acérées, ressemble à celle d’un crocodile monstrueux, son corps est très massif, sa tête large, ses plaques dorsales proéminentes, et le nouveau look de son rayon, qui irradie d’abord ses écailles puis surgit de sa gueule sous forme d’un flux lumineux aveuglant, s’avère particulièrement réussi.