THE MANGLER 2 (2002)

Une fausse suite du film de Tobe Hooper qui ne présente plus aucun rapport avec Stephen King et décrit les méfaits d’un virus informatique…

THE MANGLER 2

 

2002 – USA

 

Réalisé par Michael Hamilton-Wright

 

Avec Lance Henriksen, Chelse Swain, Philippe Bergeron, Dexter Bell, Daniella Evangelista, Miles Meadows, Will Sanderson

 

THEMA OBJETS VIVANTS I SAGA STEPHEN KING

Avec un (télé)film portant le titre The Mangler 2, on s’attendait à un récit présentant un minimum de points communs avec la nouvelle « La Presseuse » de Stephen King ou au moins avec l’adaptation qu’en tira Tobe Hooper en 1995, La Presseuse diabolique. Pourtant il n’en est rien. Nous sommes à l’aube des années 2000 et le réalisateur et scénariste Michael Hamilton-Wright décide de jouer la carte des nouvelles technologies, à grand renfort de musique électronique et d’effets numériques. Un CD à la main, un intrus pénètre dans les locaux de la société Newton Corporation et injecte le virus Hunta dans le système informatique de la société. Ainsi commence The Mangler 2. L’intrus en question est Joanne Newton (Chelse Swain), la fille du chef d’entreprise William Newton (Ken Camroux). Son objectif : pirater le site web de son lycée privé. Or le lycée en question est justement équipé par un système informatique dernier cri fourni par la Newton Corporation, à la grande satisfaction du proviseur Mr Bradeen (Lance Henriksen, qui promène ici son charisme désabusé sans être dupe quant à la qualité du film dans lequel il tourne).

Sécurisé par un système baptisé N2K utilisé habituellement sur les sites militaires, le campus regorge ainsi de capteurs, de caméras et d’écrans. « Nous avons tous besoin d’un système de protection à la Big Brother de nos jours », affirme fièrement le proviseur. Un ordinateur équipé d’intelligence artificielle gère toutes ces nouvelles installations. Joanne et quatre de ses amis sont consignés au lycée à cause du piratage du site web. S’ils ne dénoncent pas lequel d’entre eux est coupable, ils seront même privés de bal de fin d’année, une punition qui n’est pas sans évoquer Carrie. C’est à peu près le seul point commun qu’entretient le film avec Stephen King. Car à vrai dire The Mangler 2 n’a pas plus de rapport avec « La Presseuse » que n’en avait Le Cobaye 2 avec la nouvelle « La Pastorale ». Ici, le « Mangler » n’est plus une machine à repasser et à plier mais un virus informatique expérimental doté d’une volonté propre que Joanne charge dans le système de son école sans se douter des conséquences de son acte.

Le massacre des sous-doués

Bientôt, le Mangler 2.0 commence à traquer ses victimes via les caméras et à les assassiner en contrôlant toutes sortes d’appareils, tandis que Bradeen est directement infecté par le virus. Il finira le film suspendu à des fils électriques comme une marionnette loufoque. Truffé d’adolescents stupides et archétypaux qui semblent vouloir faire tardivement écho aux lycéens collés de The Breakfast Club (le black comique, la blonde délurée, l’athlète courageux, la brune intelligente) et de personnages absurdes (le cuisiner français caricatural), The Mangler 2 multiplie les scènes de meurtres grotesques : un technicien menacé par des fils électriques, un paraplégique éjecté de son fauteuil, une femme agressée par une machine à laver, un lycéen ébouillanté par un système anti-incendie, une fille étranglée par un câble, un homme électrocuté par une barrière électrique. Il s’agit sans conteste d’un des pires films jamais réalisés qui aient été liés de près ou de loin à l’univers de Stephen King.

 

© Gilles Penso


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