Évidemment, le titre du film ne laisse pas planer le suspense plus longtemps. Il s’agit de construire un Godzilla artificiel, mi-robot mi-clone : un « biorobot » ! Or le squelette du tout premier monstre, enfoui sous les eaux à la fin du film original, a été retrouvé, ce que nous montre une scène étonnante de révélation de la colossale masse d’os arpentée par des hommes grenouilles. Des cellules vivantes s’y trouvent encore et pourraient servir de base à la création du cyborg. Le postulat est donc délirant mais le scénario tient à l’inscrire dans un contexte social et politique réaliste. En découvrant ce projet gouvernemental, la presse s’interroge par exemple sur son financement et sur le réarmement du Japon. Trois ans et demi plus tard, le robot est enfin prêt. Son nom de code est Kiryu. Impressionnante, la machine est conforme au physique apparu dans les précédents films. Elle est équipée d’un rayon ventral réfrigérant, de lances missiles, de fusées et de jets d’énergie propulsés par sa gueule et ses poignets.