LES SEPT CITÉS D’ATLANTIS (1978)

Au 19ème siècle, une expédition marine se retrouve projetée dans l’Atlantide, où règnent des aliens préhistoriques et des monstres marins…

WARLORDS OF ATLANTIS

 

1978 – GB

 

Réalisé par Kevin Connor

 

Avec Doug McClure, Cyd Charisse, Daniel Massey, Michael Gothard, Peter Gilmore, Shane Rimmer, Lea Brodie, Hal Galili

 

THEMA MONSTRES MARINS I EXOTISME FANTASTIQUE

Délaissant un peu Edgar Rice Burroughs et son cycle de Pellucidar (Le Sixième continent, Le Continent oublié), le réalisateur Kevin Connor et le producteur John Dark restent pourtant fidèles à leur goût du fantastique exotique et rétro avec ce film délirant qui mêle le triangle des Bermudes, l’Atlantide, les extra-terrestres et les monstres préhistoriques mutants. Le récit se situe en 1896. Alors qu’ils partent en expédition en mer afin de tester une cloche de plongée expérimentale, le professeur Aitken (Donald Bisset), son fils Charles (Peter Gilmore) et l’ingénieur Greg Collinson (Doug McClure), sont attaqués par des monstres marins gigantesques et se retrouvent projetés dans le royaume de Vaar, l’une des sept cités englouties de la légendaire Atlantide (représentée dans les plans larges par un matte painting pas vraiment convaincant). Les habitants qu’ils y découvrent sont des aliens venus sur Terre du temps des hommes préhistoriques, qui influencent depuis des siècles notre société grâce à une technologie particulièrement élaborée. Et leur reine est interprétée par Cyd Charisse en personne, dont personne n’a oublié les déhanchements dans Ziegfeld Follies, Brigadoon et Chantons sous la pluie. L’Atlantide s’avère également peuplée de monstres hostiles : plésiosaures, pieuvre géante, dinosaures cuirassés, poissons préhistoriques, tous produits de mutations.

Héros récurrent des films du tandem Kevin Connor/John Dark, Doug McClure, un peu moins monolithique qu’à son habitude, se bat avec ses compagnons pour quitter cette Atlantide totalitaire, dont les habitants extra-terrestres semblent tout droit hérités de leurs homologues télévisés, dans des feuilletons de science-fiction psychédéliques de l’époque comme L’Âge de cristal ou Cosmos 1999. Les décors intérieurs de la cité, œuvre d’Elliott Scott, ne dépareilleraient d’ailleurs pas dans l’une de ces séries. Comme dans Centre Terre : septième continent (avec lequel Les Sept cités d’Atlantis comporte de nombreuses similitudes), les héros sont aidés par une jolie autochtone (ici incarnée par Lea Brodie) qui décide finalement de ne pas les suivre dans leur fuite.

Les tentacules attaquent

Contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, les épisodes les plus palpitants du film ne se déroulent pas pendant le séjour à Atlantis – où finalement il ne se passe pas grand-chose – mais avant et après. Les monstres divers qui scandent le récit de leurs apparitions, œuvres de Roger Dicken, ne sont pas franchement réalistes, trahissant bien vite leur nature caoutchouteuse et leur animation mécanique, mais ils sont parfois mis en scène avec beaucoup de brio par un cinéaste rompu à la discipline (Les Sept cités d’Atlantis étant le quatrième film de monstres exotiques signé Kevin Connor). C’est le cas de cette pieuvre géante, descendante directe du calamar de 20 000 lieues sous les mers, qui attaque à deux reprises le navire des héros à l’occasion de séquences assez spectaculaires. Divertissant et dépaysant, le film (tourné principalement aux studios Pinewood et sorti aux États-Unis sous le titre Seven Cities to Atlantis) remplit donc généreusement son cahier des charges.

 

© Gilles Penso

Partagez cet article