Le seul intérêt du film est la possibilité pour les amateurs de revoir en accéléré tous les moments forts de la saga sans être obligés de révisionner les sept films en entier. Tout y est en vrac : la jeunesse de Toulon à Paris et son idylle naissante avec Ilsa (ou Elsa au gré des films), la découverte du secret des poupées vivantes en Egypte, la lutte contre les nazis, le massacre des parapsychologues, le suicide puis la résurrection du maître des poupées, le combat contre Sutekh et ses démons, l’arrivée de Decapitron, le détour par le freak show du docteur Magrew. Bref, voilà un résumé efficace d’une décennie de péripéties mouvementées et sanglantes. Ce patchwork présente au moins un avantage : s’efforcer de remettre les événements dans l’ordre en gommant autant que possible les incohérences chronologiques qui parsemaient la franchise. Mais pour tous ceux qui sont familiers avec les poupées sanglantes d’André Toulon, Puppet Master : the Legacy est un épisode parfaitement facultatif – pour ne pas dire fumiste ! Toutes les poupées originales de la saga, créées par David Allen et Dennis Gordon, ayant été vendues aux enchères un an après la distribution du film, des répliques construites par d’autres artistes seront utilisées dans les épisodes suivants.
© Gilles Penso