Car le sérum, qui dans un premier temps avait effectivement stoppé le vieillissement des cellules, a réveillé une information génétique remontant aux temps de l’homme primitif. En pleine régression, Peter se transforme bientôt en un monstre aux pulsions incontrôlables. Il voit alors son visage se changer en bouillie de latex. Au stade final de la métamorphose, il prend carrément des allures de dinosaure, sous forme d’une réplique à taille humaine de Godzilla ! Comme si les limites de ce que le spectateur peut endurer sans éclater de rire n’avaient pas encore été atteintes, le malheureux finit le film avec l’aspect d’un mignon petit lézard ! À part quelques intéressants jeux sur la bande son et sur les flashbacks, le film de George Eastman se traîne sans conviction, ponctué d’un jargon pseudo-scientifique qui ne trompe personne. Quelques clins d’œil science-fictionnels pointent parfois le bout de leur nez au fil du métrage, comme l’affiche d’E.T., bien en vue dans l’une des pièces, ou le livre « The Terminal Man » de Michael Crichton dans la lecture duquel est plongé un gardien. On note que les costumes du film sont l’œuvre de Laura Gemser, vedette d’une série de films érotico-exotiques signés Joe d’Amato.
© Gilles Penso