À la lisière permanente de la parodie, Undead accumule les scènes gores amusantes, comme la vision de ces corps coupés en deux dont les jambes marchent encore ou ce visage arraché par un coup de pelle. Mais en ce domaine, il s’avère bien difficile de rivaliser avec les excès de Braindead, d’autant que la plupart des situations décrites ici, notamment les six héros assiégés par des zombies dans un lieu clos et les tensions internes qui s’y développent, sont devenues des classiques maintes fois recyclés depuis La Nuit des morts-vivants. L’originalité du propos n’est donc qu’apparente, malgré une poignée de personnages intrigants. En particulier le flic autoritaire raciste, machiste et surexcité, l’ancienne concurrente au concours Miss Pêche, qui développe une rancœur pour Rene, et surtout le taciturne Marion, armé jusqu’aux dents et coiffé d’un Stetson, qu’on croirait directement issu d’un western spaghetti.