HOLMES ET YOYO (1976-1977)

Le policier Holmes se voit attribuer un équipier d’un genre tout nouveau : Yoyo, un androïde indestructible mais bourré de défaillances…

HOLMES AND YO-YO

 

1976/1977 – USA

 

Réalisé par John Astin, Reza Badiyi, Jack Arnold, Leonard Stern, Lee Hewitt et Jack Sher

 

Avec Richard B. Shull, John Schuck, Bruce Kirby, Andrea Howard, Larry Hovis, Ben Hammer, Marilyn Seven, Barbara Barnett, Yvonne Craig, Robert H. Harris

 

THEMA ROBOTS

Puisque ses partenaires atterrissent tous très vite à l’hôpital, voire au cimetière, l’inspecteur Alexander Holmes est sur la sellette. Le capitaine Sedford décide tout de même de lui donner une dernière chance en lui attribuant un nouveau coéquipier : l’inspecteur Gregory Yoyonovich, alias Yoyo. Lors de leur première enquête ensemble, Yoyo se fait tirer dessus et s’en sort sans une seule égratignure. Holmes découvre avec stupeur que son nouveau partenaire est un androïde indestructible, nouvelle arme secrète de la police. Mais malgré ses capacités étonnantes, comme un appareil photo à déclenchement automatique par le nez, ce robot innovant n’est pas infaillible et subit régulièrement des dysfonctionnements. Sa batterie s’épuise rapidement, les télécommandes provoquent chez lui de nombreuses interférences, les coups de feu ont tendance à déclencher chez lui des mouvements de break dance, ses récepteurs captent parfois une radio suédoise, il bloque sur certains mots comme un disque rayé. Quant à son poids non négligeable de 210 kilos, il entraîne quelques désagréments à répétition…

Diffusée pour la première fois sur les petits écrans américains le 25 septembre 1976, la série Holmes et Yoyo occupe une place particulière dans le cœur des téléspectateurs de l’époque grâce à son mélange des genres (comédie, policier, science-fiction) et à son détournement loufoque des codes du « buddy movie », et ce malgré son nombre limité d’épisodes. En France, la série s’est fait une place dans deux des émissions jeunesses phares des années 80 qui sont « Croque Vacances » et « Le Club Dorothée ». Le succès fut hélas éphémère (elle fut annulée au bout de trois mois de diffusion, d’où sa courte durée de 13 épisodes) et la série a aujourd’hui sombré dans un semi-oubli. C’est vraiment dommage, car même si cette dernière ne brille pas par son originalité ni par sa finesse, les situations comiques multiples offrent une infinité de possibilités propres à déclencher l’hilarité du tout jeune public et les acteurs restent très attachants, peu avares en échanges de dialogues savoureux.

Un drôle de Robocop

John Schuck (l’irrésistible et gaffeur Yoyo) a tourné dans de nombreux films (M*A*S*H, Dick Tracy) et séries (Gunsmoke, Mission impossible, Bonanza, L’homme de fer, Racines). Habitué aux maquillages spéciaux et aux rôles de créatures aux physiques atypiques, il fut Herman dans Les Nouveaux Monstres, un ambassadeur Klingon dans deux films de la saga Star Trek ou encore Draal dans Babylon 5. Dans les années 2000, il est apparu dans huit épisodes de New York Unité Spéciale. Richard B. Shull, son co-équipier humain, est apparu quant à lui dans Klute, SSSSnake, Le Bus en folie ou encore Splash. On note que John Astin, co-créateur de la série et réalisateur de plusieurs épisodes, n’est autre que le Gomez de la série La Famille Addams. Bien qu’un peu bancale dans sa conception, cette unique saison de Holmes et Yoyo reste très divertissante et réserve de bons moments de rires francs et simples. Les encarts publicitaires dans les journaux américains de l’époque n’hésitaient pas à sortir le grand jeu : « Si vous êtes un fan de L’Homme qui valait trois milliards et de Super Jaimie… vous allez adorer Yoyo ! »

 

© Julien & © Histoire de la science-fiction

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