FEMALIEN : COSMIC CRUSH (2020)

Des extra-terrestres partent en mission pour étudier les effets d’une forme de vie tentaculaire qui réveille la libido de ceux qui l’approchent…

FEMALIEN : COSMIC CRUSH

 

2020 – USA

 

Réalisé par Lindsey Schmitz

 

Avec Kira Noir, Jillian Janson, Lilly Fairfield, Paris White, Tyler Borresch, Rachel Grubb, Lexy Marie, Denise Milfort, Luke A. Schmitz, Megg Bel

 

THEMA EXTRA-TERRESTRES I SAGA FEMALIEN I CHARLES BAND

Au milieu des années 90, le producteur Charles Band tente de surfer sur la vogue des films érotiques qui cartonnent dans les vidéoclubs, tout en conservant son attachement à l’horreur et à la science-fiction. Ainsi naît le label éphémère « Surrender Cinema », destiné à alimenter les rayonnages de séries B dont les postulats fantastiques sont des prétextes pour déshabiller ses actrices girondes et les exhiber dans toutes les positions possibles et imaginables. Femalien, l’un des premiers opus de cette collection, connaît un modeste succès en 1996, suffisant en tout cas pour motiver la mise en chantier d’une suite deux ans plus tard. Cette petite « saga » à base d’extra-terrestres voluptueuses et dénudées aurait pu s’arrêter là. Mais à l’aube des années 2020, Band décide de revisiter plusieurs de ses anciens films sous des formes nouvelles en créant la série « Deadly Ten ». Ainsi, après les petits monstres Weedjies ! (qui déclinent l’imagerie de Ghoulies) et la sorcière sanglante de Necropolis : Legion (remake libre du premier Necropolis), la franchise Femalien renaît de ses cendres avec Femalien : Cosmic Crush, dont la mise en scène est confiée à Lindsey Schmitz. Familier des productions Full Moon, celui-ci fut assistant caméraman sur Evil Bong High-5, Killjoy’s Psycho Circus, Evil Bong 666, Puppet Master : Axis Termination, Evil Bong 777 et Weedjies !.

Les premières minutes du film nous permettent d’apprécier que les ambitions artistiques ont bien évolué depuis les deux premiers Femalien, malgré un budget toujours aussi famélique. Nous faisons d’abord connaissance avec un équipage spatial constitué du professeur Quenthosz (Denise Milfort), de la pilote Pim (Paris White) et d’un jeune couple d’étudiants à la sexualité débridée (Jillian Janson et Tyler Borresch). Notre quatuor atterrit sur une planète inconnue et y découvre un temple antique dans lequel sévit une créature tentaculaire ancienne, le Thanarian Pleasure Pod (variante olé olé du Cthulhu de Lovecraft en quelque sorte). Dès qu’elle frôle un des appendices de la bête, la scientifique se met dans tous ses états, se déshabille et se laisse posséder. Ce méga-parasite, qui draine peu à peu l’essence vitale de ses victimes consentantes, pénètre ensuite dans le vaisseau et s’en prend à Pim. De l’autre côté de l’univers, le Haut Conseil du peuple Alterian, des entités extra-terrestres spécialisées dans les voyages stellaires et capable de se téléporter d’un endroit à l’autre, envoie deux de ses « collectrices » enquêter sur cette étrange affaire : Maxy Prime (Kira Noir) et Gab-E J’nx (Lilly Fairfield). Parviendront-elles à faire cesser les agissements de la créature ou succomberont-elles à son étreinte ?

Les tentacules t’acculent

Certes, les maquettes sollicitées pour montrer les vaisseaux spatiaux, les décors miniatures censés représenter les planètes et les images de synthèse spatiales manquent singulièrement de réalisme, mais la touche « rétro pop » qu’ils apportent au film reste très appréciable. Tout comme les maquillages spéciaux de Ryan Schaddelee (superviseur des effets de I Am Not a Serial Killer). Celui-ci soigne son travail du mieux qu’il peut, concoctant le fameux monstre tentaculaire qui affole les sens de tout le casting mais aussi le look félin de Gab-E J’nx (dont le joli minois s’affuble d’yeux luisants, d’oreilles pointues et de dents acérées) et celui – plutôt impressionnant – de l’homme-pieuvre Hugh Mungous. Le casting – quasi-exclusivement féminin à l’exception du fadasse Tyler Borresch – ne démérite pas, s’efforçant de jouer avec le plus de conviction possible. Le scénario lui-même se tient bien mieux que dans les Femalien précédents, qui se contentaient d’un récit filiforme pour enchaîner un maximum de scènes de sexe. Ici, on sent une tentative de raconter quelque chose d’un peu plus consistant, même si l’objectif final reste toujours le même : déshabiller toutes les actrices pour les montrer faire des galipettes. Le film existe d’ailleurs dans deux versions : le montage « sage » de 82 minutes, qui amorce les scènes de sexe et de déshabillage sans aller jusqu’au bout, et le « director’s cut » de 99 minutes qui se montre forcément moins frileux.

 

© Gilles Penso

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