Parmi les détails anatomiquement étranges, on note par exemple que le T-Rex se sert de ses bras pour porter ses victimes. D’autre part, le responsable de l’animation, Herb Johnson, ne crée que des mouvements très sommaires, sous la supervision de deux vétérans pourtant hautement qualifiés, Wah Chang et Gene Warren (Tom Pouce, Les Amours enchantées, La Machine à explorer le temps). On en vient presque à se demander si des acteurs déguisés n’auraient pas été plus vraisemblables. Malgré tout, certaines séquences clefs de ce Dinosaurus resteront dans les mémoires, et pas seulement par les amateurs de kitsch ou d’humour involontaire. On se souviendra notamment du petit garçon à cheval sur le brontosaure, des réactions de l’homme des cavernes face au mobilier moderne, ou encore de l’affrontement final entre le tyrannosaure et la pelleteuse mécanique qui inspirera le climax de The Crater Lake Monster, de Carnosaur, et peut-être même d’Aliens. Ces images valent surtout le détour si le film est visionné dans son format original, c’est-à-dire en Cinemascope.
© Gilles Penso