Depuis le milieu des années 80, Stephen Norrington s’est hissé au niveau des plus grands spécialistes des effets spéciaux mécaniques, cosmétiques et animatroniques. On le trouve ainsi au générique de Greystoke, Gremlins, Le Secret de la pyramide, Aliens, Les Sorcières, Hardware ou encore Alien 3. Dix ans plus tard, il décide de passer à la mise en scène en dirigeant un scénario qu’il a écrit lui-même. Au menu : de la science-fiction, de l’action et des meurtres sanglants, le tout pour un budget très raisonnable de 500 000 livres. Inspiré par l’univers du jeu vidéo, la culture cyberpunk et l’Aliens de James Cameron, Norrington met en boîte un film d’une redoutable efficacité dont le montage final ne le satisfait pourtant jamais complètement. Si bien que quatre versions officielles de Death Machine existent aujourd’hui, longues respectivement de 85, 99, 111 ou 128 minutes. Cette sympathique série B, qui évoque aussi par endroits Universal Soldier et Robocop, développe un scénario minuscule autour d’une poignée de personnages caricaturaux, parmi lesquels Brad Dourif retrouve son rôle favori de psychopathe exubérant.