THE EXOTIC TIME MACHINE 2 (2000)

Dans un monde futuriste, trois étudiants voyagent dans le passé afin d’empêcher des espions de voler leur machine temporelle…

THE EXOTIC TIME MACHINE II : FORBIDDEN ENCOUNTERS

 

2000 – USA

 

Réalisé par Cybil Richards

 

Avec Jason Schnuit, Holly Sampson, Shyra Deland, Leah York, Brad Bartram, Gabriella Hall, David Christensen, Carol Ann Burke, Jarod Carey, David Usher

 

THEMA VOYAGES DANS LE TEMPS I SAGA CHARLES BAND

Les films du catalogue Surrender, brodant de minces intrigues fantastiques ou de science-fiction conçues principalement pour intégrer un maximum de séquences érotiques soft, s’enchaînent à bon rythme depuis la création du label au milieu des années 90. Lorsqu’un titre se distingue en attirant un peu plus de public que les autres dans les vidéoclubs, les producteurs Charles Band et Pat Siciliano s’empressent d’en initier une suite. Quoique « suite » soit un bien grand mot. Car rien ne relie The Exotic Time Machine 2 à son prédécesseur, si ce n’est le thème du voyage temporel. Ni continuité narrative, ni clin d’œil appuyé. Même l’unique comédienne à rempiler, Gabriella Hall, y incarne un personnage totalement différent. Une étrangeté scénaristique qui laisse songeur : il aurait suffi de lui donner le même nom pour créer un fil ténu entre les deux épisodes. Au lieu de cela, le spectateur peut tranquillement visionner ce numéro deux sans avoir vu le premier. Pour donner un cachet visuel à ce projet fauché, la production recycle sans vergogne. Les costumes utilisés dans les séquences futuristes proviennent en grande partie de la mythique série télévisée V, tandis que plusieurs effets visuels, notamment le panorama d’une cité digne de Metropolis survolée par un vaisseau, sont tout bonnement empruntés à Dollman, autre production signée Charles Band.

Darlene (Holly Sampson), Chuck (Jason Schnuit) et Melissa (Shyra Deland) sont les étudiants d’une université privée, dans un futur indéterminé où leur professeur, Rachel Conrad (Gabriella Hall), a inventé une machine à voyager dans le temps. Un beau jour, tous trois reçoivent un message holographique de Conrad, façon appel de détresse de la princesse Leïa dans La Guerre des étoiles. Ils découvrent ainsi qu’une nouvelle agence gouvernementale tente de s’emparer de leur invention. Rachel leur confie alors une mission de la plus haute importance : retourner à des moments précis du passé pour y installer des dispositifs censés protéger la machine et préserver le cours du temps. Mais voilà que surgit un agent secret menaçant (Brad Bartram) qui veut prendre le contrôle de la situation. Or Melissa complote secrètement avec lui. A vrai dire, ce twist ne mène nulle part, puisque le récit n’est qu’un prétexte pour multiplier les parties de jambes en l’air à travers le temps.

La machine à remonter le gland

Si le premier volet transportait ses héros chez Marie-Antoinette et au beau milieu des mille et une nuits, celui-ci choisit deux époques différentes afin de varier les plaisirs : Camelot, avec un roi Arthur encore vierge en quête désespérée d’une épouse, et les années 1960, avec deux jeunes femmes adeptes de space cakes, de naturisme et de protestations contre la guerre du Vietnam. Voilà de quoi permettre à nos héros de faire quelques galipettes en série, dans une ambiance tour à tour médiévale ou psychédélique. Parmi les personnages secondaires qui surgissent au détour du film, on note le Merlin l’enchanteur le moins crédible de l’histoire du cinéma, avec sa perruque et sa fausse barbe aux allures de barbe à papa, ainsi qu’un Leonard de Vinci pas beaucoup plus convaincant. Car cette seconde Exotic Time Machine nous offre aussi une incursion dans l’Italie de la Renaissance. L’aspect le plus intéressant du scénario est sans conteste le bouleversement du continuum espace-temps dû à la présence de nos voyageurs dans des époques auxquelles ils n’appartiennent pas. Nous apprenons ainsi enfin la véritable identité de Mona Lisa. Au passage, ce second opus aussi amusant qu’anecdotique continue à disséminer des « Oh Boy » dans ses dialogues pour cligner de l’œil vers Code Quantum.

 

© Gilles Penso

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