LA NUIT AU MUSÉE (2006)

Une comédie fantastique inventive dans laquelle Ben Stiller se retrouve gardien de nuit d'un musée très particulier

NIGHT AT THE MUSEUM

2006 – USA

Réalisé par Shawn Levy

Avec Ben Stiller, Carla Gugino, Dick Van Dyke, Mickey Rooney, Bill Cobbs, Jake Cherry, Ricky Gervais, Robin Williams

THEMA MOMIES I DINOSAURES I SAGA LA NUIT AU MUSEE

Si la comédie est en soi un exercice cinématographique difficile, son mixage avec le fantastique relève de l’alchimie la plus délicate. Un parfait équilibrage entre les deux genres est rare. Les aventures d’Abbott et Costello y parvenaient souvent, mais la référence ultime en la matière demeure S.O.S. fantômes d’Ivan Reitman. Désormais, il faudra ajouter La Nuit au musée à la petite liste privilégiée des croisements réussis entre pantalonnade jubilatoire et fantasmagorie à grand spectacle, aux côtés d’autres œuvres déjantées telles que Gremlins ou Chérie J’ai rétréci les gosses. Le film de Shawn Levy repose beaucoup sur les épaules de Ben Stiller, qui incarne ici Larry Daley, un homme instable incapable de conserver un travail régulier plus de quelques mois d’affilée.

Souffrant de l’image pathétique qu’il renvoie à son ex-femme Erica (Kim Raver) et à son jeune fils Nick (Jake Cherry), il accepte à la dernière minute un emploi de gardien de nuit dans le musée d’histoire naturelle de la ville. Ce qu’ont bien omis de lui préciser ses trois vénérables prédécesseurs, c’est qu’une tablette présente dans l’aile égyptienne du musée, appartenant à une momie parfaitement conservée dans son sarcophage, provoque un phénomène hors du commun : dès que tombe la nuit, tout ce qui est exposé est soudain ramené à la vie. Attila et ses Huns, Christophe Colomb, Theodore Roosevelt, une tribu d’hommes de Néanderthal, des hordes d’animaux empaillés et un squelette de tyrannosaure sèment donc la panique, sous les yeux affolés d’un Larry évidemment dépassé par les événements…

Un train fantôme débridé

Certes, le prétexte scénaristique utilisé pour donner vie au musée peut sembler quelque peu évasif, mais qu’importe. Ici, les qualités du divertissement l’emportent largement sur la rigueur du script, le film s’appréciant surtout comme un ride de parc d’attractions, à mi-chemin entre le Grand Huit et le train fantôme. Ben Stiller nous offre là une performance exceptionnelle, oscillant habilement entre la maladresse touchante (les séquences avec son ex-femme et son fils sont empreintes de sensibilité) et le burlesque débridé (la confrontation avec Attila et ses Huns est un très grand moment de fou rire). A ses côtés, le cinéphile savourera la présence de trois légendes vivantes de la comédie américaine, Dick Van Dyke (Mary Poppins), Mickey Rooney (Diamants sur canapé) et Bill Cobbs (Le Grand saut), dans le rôle des anciens gardiens de nuit hauts en couleur, tandis que Robin Williams nous offre la prestation savoureuse d’un Ted Roosevelt de cire s’efforçant de se montrer à la hauteur de son modèle historique. Les effets spéciaux ne sont pas en reste, grâce à la minutie et au savoir-faire des infographistes de Rythm & Hues. Les visions les plus spectaculaires et les plus surréalistes jaillissent ainsi à l’écran, des légions romaines miniatures attaquant les cow-boys lilliputiens aux élucubrations d’une massive statue de l’île de Pâques en passant par les hallucinantes cavalcades d’un monstrueux squelette de T-Rex, le tout aux accents d’une partition très énergique d’Alan Silvestri. Et si La Nuit au musée évoque par moments Jumanji et L’Indien du placard, il les dépasse largement par son grain de folie et son audace sans borne.

© Gilles Penso

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LA NUIT AU MUSEE 2 (2009)

Un deuxième épisode qui ne bénéficie plus de l'effet de surprise du précédent mais assure toujours le spectacle et les éclats de rire

NIGHT AT THE MUSEUM : BATTLE OF THE SMITHSONIAN

2009 – USA

Réalisé par Shawn Levy

Avec Ben Stiller, Amy Adams, Owen Wilson, Hank Azaria, Christopher Guest, Robin Williams, Alain Chabat, Steve Coogan

THEMA MOMIES I DINOSAURES I SAGA LA NUIT AU MUSEE

Le concept de La Nuit au musée avait tout pour plaire : drôle, original, surprenant, susceptible de provoquer les situations les plus surréalistes et les plus spectaculaires… Le succès ayant été au rendez-vous, la mise en chantier d’un deuxième épisode était inévitable. L’équipe du premier film se reforme donc, avec un enthousiasme palpable, sans parvenir cependant à éviter les deux défauts traditionnels des séquelles de ce type : la perte de l’effet de surprise, et une volonté un peu vaine de dépasser l’opus précédent en terme de surenchère visuelle, quitte à frôler l’indigestion. Le scénario lui-même peine à raccrocher les wagons. Au début du film, le sympathique Larry Daley incarné par Ben Stiller est devenu un inventeur à succès. A la tête d’une entreprise prospère, c’est désormais un homme comblé. Tout le contraire du personnage que nous découvrions au début du premier film – un raté incapable de garder un job ni d’assumer correctement son rôle de père. Dès lors, comment pousser ce protagoniste épanoui à réendosser l’uniforme d’un gardien de musée et à affronter de nouveaux dangers surnaturels ? Par l’entremise d’un prétexte scénaristique franchement évasif. Qu’on en juge : dans un souci de modernisation, toutes les figurines, animaux empaillés et autres vieilleries jadis exposées dans les vénérables galeries du musée d’histoire naturelle de la ville vont être déménagés dans un entrepôt du Smithsonian de Washington, le plus grand musée du monde.

Or la fameuse tablette égyptienne aux pouvoirs magiques fait également le voyage. La nuit venue, toutes les animations et personnages historiques prennent donc vie, y compris le maléfique pharaon Kahmunrah (Hank Azaria) qui décide de tyranniser le monde en s’adjoignant les services d’Al Capone, Ivan le Terrible et Napoléon. Pour éviter le pire, Larry reprend donc le costume bleu et la lampe de poche et s’en va guerroyer contre les artefacts du passé. Un plus grand musée, plus de personnages, plus d’effets spéciaux… La Nuit au musée 2 joue donc la carte du « toujours plus » sans trop se soucier de la rigueur de sa narration. Sans être une déception colossale de l’ampleur d’un S.O.S. Fantômes 2, la séquelle déçoit donc un peu.

Alain Chabat est Napoléon !

Mais le divertissement demeure total et la cocasserie des situations continue de stimuler régulièrement les zygomatiques, notamment lorsque Hank Azaria, hilarant en  pharaon déchu ivre de vengeance, essaie en vain de mener ses troupes et d’échafauder son plan machiavélique. Parmi ses lieutenants, on note la présence d’Alain Chabat sous la défroque de Napoléon. L’idée de casting est géniale, même si l’ex Nul force un peu trop sur la grimace et la gesticulation, gâchant une partie de son énorme potentiel comique. Côté effets spéciaux, on relèvera quelques réjouissantes nouveautés, notamment l’animation de toute une série d’œuvres artistiques (avec quelques passages « de l’autre côté du miroir ») ainsi que l’animation d’une gigantesque statue d’Abraham Lincoln et d’une pieuvre géante en quête d’eau. Ces deux « créatures » semblent tout droit issues d’un film de Ray Harryhausen, ce qui, évidemment, est loin de nous déplaire.

 

© Gilles Penso

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POSSESSION (1980)

Une histoire d'amour et de mort qui permet à Isabelle Adjani de livrer l'une de ses performances les plus incroyables

POSSESSION

1980 – FRANCE / ALLEMAGNE

Réalisé par Andrzej Zulawski

Avec Isabelle Adjani, Sam Neill, Heinz Bennent, Margit Carstensen, Johanna Hofer, Carl Duering, Shaun Lawton, Michael Hogben

THEMA DIABLE ET DEMONS

Le projet Possession est né de la plume d’Andrzej Zulawski alors que le cinéaste venait de vivre une cruelle déconvenue professionnelle : l’arrêt du tournage de son long-métrage de science-fiction Le Globe de verre par le régime communiste. L’amertume, le désenchantement et la douleur sont donc au cœur de Possession, qui se déroule dans l’atmosphère glaciale du Berlin des années 80, enserré par sa sinistre muraille que surveillent jour et nuit des soldats dociles. Après un long voyage, Marc (Sam Neill) retrouve son épouse Anna (Isabelle Adjani) et leur fils Bob (Michael Hogben). Très vite, il s’aperçoit que le comportement de sa femme est étrange. Lointaine, agressive, elle ne l’aime visiblement plus. Y’a-t-il un autre homme dans sa vie ? Un certain Heinrich (Heinz Bennent) fut en effet son amant pendant le voyage de Marc, mais leur histoire s’est achevée abruptement. Bientôt, la vérité apparaît dans toute son horreur : Anna est possédée par un monstre immonde qui la pousse à tuer ceux qui se mettent en travers de sa route et se mue progressivement en copie conforme d’un être humain…

Plusieurs points communs rapprochent Possession du Répulsion de Roman Polanski : un réalisateur polonais expatrié, une comédienne à l’aune de sa carrière appelée à devenir plus tard une véritable institution de la cinématographie française, une approche viscérale et inédite de l’horreur, un lourd secret enfermé dans les murs d’un appartement sordide et un basculement inexorable dans la folie… Possession est une des ces œuvres qui laisse des traces indélébiles longtemps après son visionnage. Isabelle Adjani y trouve probablement le rôle le plus intense de sa carrière tout entière, en une époque où la belle multipliait pourtant les rôles à fleur de peau (Nosferatu fantôme de la nuit, L’Eté meurtrier, Mortelle randonnée). Inoubliable, sa crise d’hystérie dans un couloir de métro est à la limite du supportable, tant la comédienne semble se déchirer de l’intérieur, hurlant, se roulant par terre, exsudant un liquide poisseux rouge et blanc… Zulawski lui-même avoue avoir été plus témoin que metteur en scène de cette séquence, ses seules indications ayant été : « fais l’amour avec l’air » !

État second

Tous les acteurs semblent d’ailleurs jouer dans un état second, comme si la possession d’Anna contaminait leurs personnages. Leurs comportements sont insolites, illogiques, décalés, renforçant le caractère cauchemardesque du métrage. Le monstre lui-même est une horreur visqueuse, sanglante et tentaculaire dont nous de devinons jamais la forme entière. Cette créature démoniaque demeure l’une des créations les plus inspirées de Carlo Rambaldi. Habitué aux budgets pharaoniques (King Kong, Rencontres du troisième type), l’artiste italien dut pour une fois pallier le manque de temps et d’argent par son inventivité, et la réussite de son travail s’en ressent. Comment oublier cette scène folle où la bête, mi-homme mi-pieuvre, fait l’amour à Isabelle Adjani sous le regard médusé de Sam Neill ? Longtemps avant L’Antre de la folie, le comédien australien côtoyait ainsi le seuil de la démence et une abomination digne de Lovecraft. Quant à Adjani, elle remporta en 1982 le César de la meilleure actrice.

© Gilles Penso

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MUTANTS (2009)

Une pathétique histoire d'amour sur fond de fin du monde entre une jeune femme et un homme en proie à une terrible mutation

MUTANTS

2009 – FRANCE

Réalisé par David Morley

Avec Hélène de Fougerolles, Francis Renaud, Dida Diafat, Marie-Sohna Condé, Nicolas Briançon, Luz Mando, Driss Ramdi 

THEMA MUTATIONS

« J’ai eu la chance d’être primé en 2005 à Gerardmer avec un court-métrage qui s’appelait Organic », raconte le réalisateur David Morley. « Les producteurs m’ont alors contacté pour faire un long. Mutants est donc un film de commande. » (1) De prime abord, nous sommes sur un terrain familier, balisé par George Romero, Danny Boyle et Juan-Carlo Fesnadillo, celui du monde qui bascule dans l’apocalypse suite à la propagation d’un terrible virus transformant chaque contaminé en créature bestiale assoiffée de chair humaine. Et de fait, l’entrée en matière de Mutants évoque beaucoup 28 jours plus tard et surtout sa séquelle 28 semaines plus tard. Morley ne renie absolument pas cette double référence, déclamant même sans complexes son penchant pour les films de zombies. Mais le moteur de son premier long-métrage, sa force et sa personnalité résident ailleurs. Car avant d’être un film de monstres, Mutants est une histoire d’amour, une romance d’autant plus poignante qu’on la sait d’emblée vouée à l’échec.

D’une certaine manière, le « film de commande » se mue ainsi en véritable « film d’auteur ». Ses héros sont Sonia et Marco (Hélène de Fougerolles et Francis Renaud), deux secouristes ayant miraculeusement échappé au virus et trouvant refuge dans un immense bâtiment désaffecté perdu au milieu d’une forêt sinistre drapée d’un linceul de neige. La trêve est courte, car Marco présente les premiers symptômes de la contamination. Mordu par un mutant, il s’apprête à devenir l’un d’entre eux, et l’amour inconditionnel que lui voue Sonia risque d’être mis à mal par cette monstruosité larvée qui ne saurait tarder à émerger.

L'horrible métamorphose

Contrairement à ce que sa filmographie précédente pourrait laisser penser, Hélène de Fougerolles est une fan inconditionnelle de cinéma de genre, sa culture encyclopédique en la matière ayant nourri sa prestation dans Mutants, qu’elle considère sans sourciller comme l’un de ses meilleurs rôles. Et on ne saurait lui donner tort. Fragile, sensible, à fleur de peau, elle nous touche et nous émeut avec une justesse désarmante. « David Morley voulait que je fasse un stage de maniement des armes et de cascades, mais j’ai préféré éviter », nous révèle-t-elle. « La fille que je joue n’a jamais tenu une seule arme de sa vie, elle est gauche, et il fallait que je joue le personnage comme ça. » (2) En ce sens, Sonia est moins proche de la Sigourney Weaver d’Aliens que de la Geena Davis de La Mouche. L’horrible métamorphose qui guette son âme sœur nous renvoie donc à l’univers de David Cronenberg, que le cinéaste adule depuis ses plus jeunes années. Quant à Francis Renaud, il s’avère hallucinant dans un registre difficile et intense. « J’avais deux références dans ma tête », nous dit-il. « Le jeu de Jack Nicholson dans Shining et  The Thing de Carpenter » Principalement centré sur ses personnages, Mutant n’en délaisse pas pour autant la mise en forme, magnifiant les décors naturels enneigés par une photographie somptueuse, décuplant l’impact des séquences de suspense par une bande son efficace (où plane l’ombre des compositions de Carpenter) et bénéficiant d’effets spéciaux de maquillage extraordinaires muant les comédiens en abominations n’ayant plus grand-chose d’humain.


(1), (2) et (3) Propos recueillis par votre serviteur en février 2009
 

© Gilles Penso

 

Pour en savoir plus

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X-MEN ORIGINS : WOLVERINE (2009)

Le plus célèbre des X-Men a droit à son propre film, revenant sur les origines de son pouvoir et de sa bestialité griffue

X-MEN ORIGINS : WOLVERINE

2009 – USA

Réalisé par Gavin Hood

Avec Hugh Jackman, Liev Schreiber, Danny Huston, Will.A.Am, Lynn Collins, Kevin Durand, Dominic Monaghan, Taylor Kitsch

THEMA SUPER-HEROS I MUTATIONS I SAGA X-MEN

Après la désertion de Bryan Singer et l’accueil très modéré que les fans réservèrent au troisième épisode, la franchise X-Men semblait mal en point. La Fox sortit donc de son chapeau une idée très à la mode : la prequel. Pourquoi ne pas reprendre le concept à reculons en racontant les origines des mutants les plus populaires du Marvel Comic Group ? L’idée se tient, d’autant que Wolverine, le X-Man favori des bédéphiles, est un personnage amnésique à la recherche de ses racines, et qu’une porte s’ouvrait vers d’intéressantes révélations dans les deux premiers X-Men. La série X-Men Origins s’inaugure donc logiquement avec Logan que nous découvrons dans sa prime enfance, déjà détenteur de deux capacités surhumaines : une guérison instantanée de toutes ses blessures et des griffes rétractiles qui surgissent de ses poings. Son frère Victor possède des pouvoirs très similaires. Inséparables, ils participent à toutes les guerres et s’engagent finalement dans une unité spéciale constituée de mutants comme eux. Mais face aux exactions du commando, Logan se retire et coule des jours heureux au fin fond du Canada en compagnie d’une institutrice dont il est éperdument amoureux. Jusqu’à ce que son passé ne le rattrape…

Investi plus que jamais dans le rôle de Wolverine, Hugh Jackman excelle comme toujours sous les traits de l’homme-bête aux griffes d’adamantium, tout en occupant sur le film un poste de producteur qui l’amène notamment à sélectionner ses partenaires de jeu. En ce sens, on ne peut que le féliciter du choix de Liev Schreiber pour incarner son frère et ennemi intime. Bestial, féroce, inquiétant, cet acteur aux mille visages (on a pu l’apprécier dans des films aussi variés que Scream, Jacob le menteur ou Un Crime dans la tête) constitue la nemesis idéale de Wolverine et participe aux séquences les plus intenses du film. Autre décision artistique inattendue : Gavin Hood derrière la caméra. Peu habitué au cinéma d’action, le réalisateur d’origine africaine s’était distingué avec Mon nom est Tsotsi, mais il faut bien avouer que sa patte transparaît peu dans X-Men Origins, tant le produit reste formaté aux normes du studio Fox.

La lutte avec « Dents de Sabre »

Cette carence de personnalité ôte au film le supplément d’âme qui distinguaient Spider-Man, Iron Man, The Dark Knight ou Watchmen de leurs pairs. Mais l’implication des comédiens et les trouvailles du scénario rachètent en grande partie l’anonymat stylistique du film. Wolverine parvient en effet à retracer les premiers pas du super-héros en s’inspirant le plus fidèlement possible du comics original (malgré un changement de taille : ici, le super-vilain « Dents de Sabre » est devenu le frère de Logan) tout en mettant en scène de nombreux mutants non encore exploités par la saga (notamment Gambit et Deadpool) et en conservant une cohérence totale avec les faits relatés dans les trois films précédents. S’il pèche un peu par excès de rebondissements au cours du climax, le script remplit donc son office avec les honneurs, et ménage une place raisonnable pour les affrontements inter-mutants qui constituent évidemment les inévitables morceaux de bravoure du métrage et étonnent souvent par leur férocité et leur bestialité.


© Gilles Penso

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STAR TREK (2009)

Sept ans après la fin de la saga Star Trek au cinéma, J.J. Abrams relance la franchise en jouant la carte de la prequel

STAR TREK

2009 – USA

Réalisé par J.J. Abrams

Avec Chris Pine, Zacchary Quinto, Eric Bana, Simon Pegg, Winona Ryder, Karl Urban, John Cho, Zoe Saldana

THEMA SPACE OPERA I FUTUR I EXTRA-TERRESTRES I SAGA STAR TREK

Après l’accueil tiédasse de Star Trek Insurrection et Star Trek Nemesis, l’idée d’un épisode « prequel », évoquée dès la fin des années 80, fut ressortie des placards par Paramount. Et pour redorer le blason de la saga, J.J. Abrams était le candidat idéal. Créateur de séries novatrices (Alias, Lost), adaptateur de séries cultes (Mission Impossible 3), modernisateur des vieilles recettes (Cloverfield), il s’empare de l’univers de Gene Roddenberry et l’accommode aux goûts des années 2000. L’un des plus gros pièges de ce « rétro-Star Trek » aurait été, comme George Lucas sur la « prélogie » Star Wars, de déployer les images de synthèse dernier cri pour montrer une technologie extrêmement élaborée, alors que le film est censé se dérouler avant la série des années 60, plutôt avare en terme d’effets spéciaux. Or Abrams ne cède pas à la tentation. L’Enterprise n’a pas été relooké, les téléportations utilisent des effets à l’ancienne, l’équipage porte toujours des pyjamas (pour les hommes) et des mini-jupes (pour les femmes). En ce sens, Star Trek 2009 a un côté vintage franchement agréable. « Comment donner une vision “sixties” du futur qui fonctionne aujourd’hui ? C’était un défi de tous les instants, lié à la technologie mais aussi  aux situations, aux costumes, aux accessoires, aux vaisseaux », confirme le réalisateur.  « Fort heureusement, le concept de Roddenberry s’attachait avant tout à la profondeur de ses personnages, la technologie ne venant qu’à l’arrière-plan. » (1)

Le deuxième piège eut été de distribuer les rôles principaux aux acteurs les plus « bankables » du moment. Ici encore, le cinéaste opère des choix intelligents et trouve les interprètes idéaux, à la fois proches physiquement de leurs modèles et capables d’imprégner l’équipage d’une personnalité unique. « Il ne s’agissait pas de recréer la performance des acteurs qui nous ont précédé, mais d’y injecter notre propre point de vue », explique Zachary Quinto, parfait en Spock (2). Ce que confirment Chris Pine, le nouveau Kirk (« je n’ai pas essayé de reproduire le jeu de William Shatner puisque je devais incarner un moment dans la vie du personnage qui n’avait pas encore été montré » (3)), et Zoe Saldana, ravissante Uhura (« Nichelle Nichols est une véritable icône et j’ai voulu lui ressembler en tant que femme et qu’artiste sans pour autant imiter son jeu » (4)).

Un Star Trek moderne mais ancré dans la tradition

Les seules vraies « têtes d’affiche » sont Winona Ryder (apparaissant brièvement en mère de Spock) et Eric Bana (méconnaissable dans le rôle du redoutable Nero ivre de vengeance). La grande réussite de J.J. Abrams aura surtout été de concevoir un Star Trek moderne, porté par un Kirk effronté et tête brûlée qui représente un pôle d’identification idéal pour les jeunes spectateurs et ne révèle son héroïsme qu’au prix de douloureuses épreuves. Cerise sur le gâteau, Leonard Nimoy nous gratifie d’une prestation émouvante dépassant largement le cadre de la traditionnelle figuration en guest-star. Seuls bémols : une partition manquant d’un véritable thème épique et un rythme global pas toujours soutenu (le film aurait probablement pu être allégé d’un bon quart d’heure). Quoiqu’il en soit, l’aventure Star Trek est bel et bien repartie pour un tour, pour le plus grand bonheur des trekkies du 21ème siècle.

 

(1), (2), (3) et (4) Propos recueillis par votre serviteur en avril 2009.

 

© Gilles Penso

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STAR TREK NEMESIS (2002)

Le dernier épisode de la Nouvelle Génération tente de combler sa simplicité scénaristique par une belle collection de séquences d'action

STAR TREK NEMESIS

2002 – USA

Réalisé par Stuart Baird

Avec Patrick Stewart, Jonathan Frakes, Brent Spiner, Levar Burton, Michael Dorn, Marina Sirtis, Gates McFadden, Tom Hardy

THEMA SPACE OPERA I FUTUR I EXTRA-TERRESTRES I SAGA STAR TREK

Quatre ans séparent Star Trek Insurrection de Star Trek Nemesis. Nicholas Meyer, réalisateur des excellents épisodes 2 et 6, fut un temps envisagé pour redorer le blason de la saga, mais le talentueux cinéaste se désista lorsqu’il apprit qu’on ne le laisserait pas retoucher le scénario. C’est donc Stuart Baird, ancien monteur des films de Richard Donner et réalisateur d’U.S. Marshall, qui prend le relais. Sa mise en scène s’avère régulièrement rythmée par d’ébouriffantes séquences d’action, mais le script est plutôt sommaire. L’équipage de l’Enterprise a pour mission de rétablir les liens diplomatiques entre la Fédération et le peuple de Romulus. Sur place, le commandant Picard découvre que cette planète a été assujettie par Shinzon, un humain jadis réduit en esclavage puis cloné à… son image ! Et comme tous les vilains, celui-ci envisage de détruire la Terre…

Le film démarre sur des chapeaux de roue, avec un prologue au cours duquel le sénat romulien (qui n’a rien à envier à celui de Rome) est anéanti par une arme chimique provoquant la décomposition avancée de tous ses membres. Ce massacre surprenant s’enchaîne avec une séquence de course-poursuite à la Mad Max, au beau milieu d’une planète rocailleuse, où le capitaine Picard, le klingon Worf et l’androïde Data, dans un bolide lunaire aux allures de Lem amélioré, récupèrent les pièces détachées d’un robot jumeau de Data puis sont pris en chasse par des barbares armés jusqu’aux dents. Le reste du métrage n’est hélas pas du même acabit.

« Que suis-je pendant que tu existes ? »

Certes, Stuart Baird s’efforce de collectionner d’autres séquences d’action nerveuses (notamment la fuite de Picard et Data dans les coursives du vaisseau romulien avec une navette « scorpion »), les effets de maquillage sont franchement réussis, la partition énergique modernise avec inventivité les thèmes de Jerry Goldsmith et Alexander Courage et le personnage de Shinzon nous offre de belles confrontations avec Picard (« Que suis-je pendant que tu existes ? », lui lance-t-il en proie à une angoisse existentielle. « Rien qu’une ombre ? Un écho?»). Malgré tout, Star Trek Nemesis ne parvient jamais à impliquer le spectateur ni à atteindre le souffle épique et la dimension politique inhérents au concept créé par Gene Roddenberry. Le film s’achève sur un sacrifice qui n’est pas sans évoquer celui de Monsieur Spock à la fin de Star Trek 2, mais la séquence ne parvient pas pour autant à susciter l’émotion qui serait de mise en pareil contexte. Excellent technicien, Stuart Baird ne possède visiblement pas la sensibilité d’un metteur en scène et d’un narrateur dignes de ce nom, et le résultat à l’écran en pâtit. Moins raté qu’on a bien voulu le dire (il suffit de se souvenir de l’effroyable Star Trek 5 pour relativiser l’échec artistique de celui-ci), Star Trek Nemesis fut pourtant le film le moins rentable de la saga et ne connut pas les honneurs d’une sortie en salles en nos contrées. Après le banal Star Trek Insurrection, on aurait donc pu le considérer comme un chant du cygne définitif de la franchise Star Trek… Jusqu’à ce que J.J. Abrams ne reprenne les choses en main sept ans plus tard.

© Gilles Penso

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STAR TREK INSURRECTION (1998)

Jonathan Frakes peine à retrouver la flamme qui l'animait pendant la réalisation de Star Trek Premier Contact et se perd dans une intrigue vaguement mystique

STAR TREK INSURRECTION

1998 – USA

Réalisé par Jonathan Frakes

Avec Patrick Stewart, Jonathan Frakes, Brent Spiner, Levar Burton, Marina Sirtis, Donna Murphy, F. Murray Abraham, Anthony Zerbe

THEMA SPACE OPERA I FUTUR I EXTRA-TERRESTRES I ROBOTS I SAGA STAR TREK

Fort du succès artistique et financier de Star Trek Premier Contact, le réalisateur Jonathan Frakes s’efforce de garder le cap avec Star Trek Insurrection. Hélas, après une séquence introductive surprenante, le neuvième film de la saga se perd dans un script balourd qui semble vaguement s’inspirer des Horizons perdus de Frank Capra sans parvenir à en approcher le mysticisme et la profondeur. Au début du film, l’androïde Data (Brent Spiner) devient fou et se met à attaquer un poste d’observation de la Fédération installé secrètement sur la planète Ba’ku. A la demande de l’amiral Dougherty (Anthony Zerbe), le capitaine Picard (Patrick Stewart) et l’équipage de l’Enterprise mettent tout en œuvre pour arrêter Data et comprendre son changement de comportement. Sur place, ils découvrent un vaisseau holographique dissimulé dans un lac. Picard comprend alors que Dougherty complote avec la redoutable race des Son’ha pour voler au peuple Ba’ku, de pacifiques villageois vivant en harmonie avec la nature, leur secret de jeunesse éternelle. Picard, qui n’est pas insensible aux charmes de la belle Ba’ku Anji (Donna Murphy), va devoir désobéir aux ordres de sa hiérarchie (d’où le sous-titre d’Insurrection) pour éviter la déportation des six cents villageois…

F. Murray Abraham incarne un grand vilain parfaitement caricatural sous des tonnes de latex, tandis que Frakes joue tant qu’il peut la carte de la romance et de l’humour. Mais le niveau du film ne dépasse jamais celui d’un épisode moyen (les décors recyclent d’ailleurs en grande partie ceux des séries Star Trek la Nouvelle Génération et Star Trek Voyager) et l’on s’étonne que le réalisateur de Star Trek Premier Contact, considéré par beaucoup de fans comme le meilleur épisode de la saga initiée en 1979, n’ait pas su donner plus de souffle et de dynamisme à cet opus désespérément fade. Les trekkies superstitieux (il y en a !) invoquèrent même la malédiction des chiffres, selon une théorie affirmant que les Star Trek pairs sont toujours plus réussis que les impairs. Une théorie qui laisse perplexe, évidemment. Quoique lorsqu’on se souvient de Star Trek 3Star Trek 5 et Star Trek Générations

Un épisode vite oublié

Le script de Michael Piller est en grande partie en cause – malgré une entrée en matière très intrigante et intelligemment mise en scène – et les comédiens ne font pas vraiment dans la dentelle. Seul Patrick Stewart tire vraiment son épingle du jeu, ce qui ne surprend guère puisque cet immense acteur a toujours su conserver son charisme en toutes circonstances (même lors des scènes de séduction qui pourraient pourtant facilement frôler le ridicule). Restent d’exceptionnels effets spéciaux, notamment des séquences spatiales qui, pour la première fois dans l’histoire de la série, sont intégralement numériques. On note aussi une très étonnante petite créature en image de synthèse dont le réalisme et l’expressivité sont souvent bluffants, ainsi que cet étonnant hologramme de vaisseau spatial immergé dans un lac. Evidemment, ni ces prouesses techniques, ni les belles envolées symphoniques de Jerry Goldsmith ne sauvent le film qui sombra bien vite dans un oubli poli.

© Gilles Penso  

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STAR TREK PREMIER CONTACT (1996)

Pour sa première aventure solo sur grand écran, l'équipage de la Nouvelle Génération rencontre les redoutables Borgs

STAR TREK FIRST CONTACT

1996 – USA

Réalisé par Jonathan Frakes

Avec Patrick Stewart, Jonathan Frakes, Brent Spiner, LeVar Burton, Michael Dorn, Gates McFadden, Marina Sirtis

THEMA SPACE OPERA I EXTRA-TERRESTRES I FUTUR I VOYAGES DANS LE TEMPS I SAGA STAR TREK

Après avoir dirigé plusieurs épisodes de séries TV, l’acteur/réalisateur Jonathan Frakes passe pour la première fois à la mise en scène pour le grand écran à l’occasion de ce huitième Star Trek version cinéma et s’en tire avec les honneurs. Le film démarre sur des chapeaux de roue et son rythme reste soutenu d’un bout à l’autre. Il faut dire que les scénaristes ont eu la bonne idée de redonner la vedette aux méchants les plus redoutables qu’ait jamais rencontré l’équipage de l’Enterprise, toutes générations confondues. Il s’agit des Borgs, d’abominables cyborgs dotés d’un cerveau commun et fonctionnant selon le modèle d’une ruche. Leur but : assimiler tous ceux qu’ils croisent et se multiplier jusqu’à devenir la seule forme de vie de l’univers.

Après un mémorable affrontement contre le capitaine Jean-Luc Picard dans un des épisodes de Star Trek la Nouvelle Génération, les voilà de retour, en cette bonne vieille année 2373, avec un stratagème qu’ils semblent avoir emprunté à Terminator : revenir dans le passé, exactement 310 ans plus tôt, à l’époque où les humains ont établi leur premier contact avec une race extra-terrestre, afin d’empêcher la création de la Fédération et d’asseoir très tôt leur suprématie. L’équipage de l’Enterprise les suit donc dans le vortex spatio-temporel et tente de convaincre les humains du passé de s’allier à eux pour enrayer les plans des Borgs. Le film se pare de séquences à suspense fort efficaces, notamment l’affrontement en apesanteur à flanc de vaisseau ou le climax au cours duquel Picard est en bien mauvaise posture. Avide des meilleures références filmiques possible, Jonathan Frakes visionna attentivement Les Dents de la mer, Rencontres du troisième type, Alien, Blade Runner et Aliens avant d’attaquer la mise en scène de Star Trek Premier Contact. Comme références, on connaît pire !

Une bataille spatiale épique

Des effets spéciaux très étonnants émaillent également le récit, l’un des moindres n’étant pas la tête de la reine des Borgs qui est suspendue dans les airs puis vient se fixer sur son corps, le tout en plan-séquence. Autre séquence mémorable : la bataille spatiale qui oppose plusieurs vaisseaux de la Fédération au gigantesque cube volant des Borgs. Selon la rumeur, un Faucon Millenium est dissimulé parmi les vaisseaux s’agitant au cours de ce titanesque pugilat. Les plus observateurs seront invités à vérifier la véracité de cette information ! Côté casting, on s’étonne face à la performance à contre-emploi de James Cromwell. Habitué aux personnages stricts et propres sur eux (Babe, L’Effaceur, L.A. Confidential), il incarne ici le professeur Zefram Cochrane, un scientifique excentrique, alcoolique et fou de rock’n roll. Pilier régulier de la série, le compositeur Jerry Goldsmith a mêlé le fameux motif générique de la série des années 60, celui, magnifique, qu’il créa pour Star Trek le film, et un nouveau thème lyrique de toute beauté. Il n’est donc pas le moindre des maillons qui ont contribué au succès de ce huitième Star Trek, l’un des épisodes les plus réussis – et les plus rentables – de la saga cinématographique. Frakes s’imposait dès lors comme un réalisateur à suivre de près.

 

© Gilles Penso

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STAR TREK GENERATIONS (1994)

Pourquoi ne pas mélanger les équipages de la série classique et de la Nouvelle Génération dans un même film ? En théorie ça semblait être une bonne idée…

STAR TREK GENERATIONS

1994 – USA

Réalisé par David Carson

Avec Patrick Stewart, William Shatner, Jonathan Frakes, Brent Spiner, Malcom McDowell, Michael Dorn, Walter Koenig

THEMA SPACE OPERA I EXTRA-TERRESTRES I FUTUR I VOYAGES DANS LE TEMPSSAGA STAR TREK

Le capitaine Kirk et son équipage ayant terminé en beauté leurs aventures dans Star Trek 6 et la série Star Trek la Nouvelle Génération connaissant un succès croissant, la logique poussa Paramount à mettre en vedette le nouvel équipage dans ce septième épisode cinématographique budgétisé à 35 millions de dollars. Cependant, pour prendre le relais, une dernière apparition de Kirk et de ses compagnons s‘imposait. Peu motivés par le scénario, Leonard Nimoy, qui se vit pourtant proposer le poste de réalisateur en plus de son rôle habituel de Spock, et George Takei se retirèrent du projet. Quant à DeForrest Kelley, il ne put se rendre fidèle au poste pour des raisons de santé déclinante. Le vénérable interprète du docteur McCoy allait passer l’arme à gauche cinq ans plus tard d’un cancer de l’estomac. William Shatner, Walter Koenig et James Doohan assurent donc le relais.

Au début du film, Kirk, Scotty et Chekov assistent au lancement de l’Enterprise B et à son voyage inaugural vers Pluton. Or le vaisseau capte un SOS du Lakul, transporteur chargé de réfugiés. Le Capt Harriman décide de secourir le Lakul, mais n’arrive à sauver qu’un tiers de ses occupants, dont le Dr Soran (Malcolm McDowell) qui exige d’être ramené sur sa planète. Le Lakul implose peu après, sous l’effet d’un champ gravitationnel qui endommage l’Enterprise. Kirk, qui tenait une manœuvre désespérée pour sauver le vaisseau, est aspiré dans le vide. 78 ans plus tard, l’Enterprise D, sous le commandement de Jean-Luc Picard, reçoit un signal de détresse de l’étoile Armagosa, assaillie par un détachement Romulien…

« Le temps est le feu dans lequel nous brûlons »

Réalisé par David Carson, un habitué de Star Trek la Nouvelle Génération, le film part d’une idée intéressante (créer une rencontre entre les deux générations, par le biais d’un paradoxe spatio-temporel) mais manque singulièrement de rythme, de lyrisme et d’humour. L’androïde Data (Brent Spiner) tente bien d’égayer l’histoire en exacerbant des émotions humaines mal contrôlées, mais chacune de ses tentatives tombe à plat. Le Vortex, censé représenter un lieu de bonheur absolu plus attirant encore que le chant des sirènes, se résume à un repas de Noël en famille pour Picard et à une ferme tranquille pour Kirk. Difficile d’imaginer qu’un homme (en l’occurrence Malcolm McDowell, sous-exploité en méchant sans surprises) soit capable de dévaster l’univers pour y replonger. « Le temps est le feu dans lequel nous brûlons », déclame-t-il avec emphase. La scène la plus spectaculaire du film est sans doute l’atterrissage en catastrophe de l’Enterprise, servie par des effets spéciaux extraordinaires qui s’avèrent, d’une manière générale, les éléments les mieux maîtrisés du film. Mixant les dernières avancées technologiques en matière de maquettes et d’images de synthèse, ils sont une fois de plus signés par l’équipe d’ILM. Notons aussi quelques belles idées visuelles, comme l’équipage nouvelle génération célébrant la promotion du lieutenant Worf sur un galion du 18ème siècle, ou la bouteille de champagne qui traverse l’espace, au cours du générique, pour se briser sur l’Enterprise.

© Gilles Penso

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